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Coca-Cola, morbier... Y a-t-il de plus en plus de rappels de produits?

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Selon le ministère de l'Agriculture, le nombre de rappels produit n'est pas représentatif de la situation sanitaire en France.

Des lots de Coca-Cola, du morbier au lait cru, des sachets de thé bio... Plusieurs rappels produits ont fait les gros titres ces dernières semaines. Mais sont-ils de plus en plus nombreux et est-ce le signe d'une augmentation du nombre de denrées dangereuses dans notre alimentation?

En 2024, 2.101 produits ont fait l'objet d'un rappel sur le site gouvernemental Rappel Conso, selon le décompte du média spécialisé Process Alimentaire, le magazine des industriels de l'agroalimentaire. C'est un peu plus que l'année précédente (2.026), mais moins qu'en 2022 (2.442). On n'observe donc pas d'explosion des rappels ces dernières années.

D'ailleurs, selon le ministère de l'Agriculture, cet indicateur est à prendre avec des pincettes car "il ne permet pas de dégager de généralités". "En effet pour une même alerte sur un produit, il peut y avoir une seule ou de nombreuses fiches sur Rappel Conso, en fonction du nombre de présentations commerciales du produit soumis à alerte", explique le ministère, en charge des rappels alimentaires.

"Le nombre de rappels est un élément à prendre en compte, mais n'est pas représentatif de la situation sanitaire", résume-t-on au ministère.

"Les obligations réglementaires se renforcent"

Mis en service en 2021, le site Rappel Conso centralise les alertes sur les aliments et objets qui doivent être rappelés.

"Les différents scandales alimentaires ont pu servir de 'coup de fouet' pour les industriels, les consommateurs et les législateurs", estime Stéphanie Perraut, rédactrice en chef adjointe de Process Alimentaire.

Ce sont les industriels qui l'alimentent lorsqu'ils considèrent qu'un produit ne répond pas aux prescriptions relatives à la sécurité. Pour cela, ils effectuent régulièrement des "autocontrôles". Les services de l'État réalisent également des contrôles officiels.

"Les obligations réglementaires se renforcent et elles sont remises à jour régulièrement", explique Stéphanie Perraut. "Les méthodes analytiques évoluent aussi, elles permettent de détecter mieux et plus vite les contaminants chimiques et microbiologiques", ajoute-t-elle.

"Un haut niveau d'information des consommateurs"

Ainsi, plus qu'un indicateur sur la sécurité sanitaire des aliments, les rappels de produits sont surtout le signe, selon le ministère de l'Agriculture, de la bonne information des Français quant à leur alimentation.

"En France, il existe un haut niveau d'information des consommateurs sur les produits sur le marché qui ne devraient pas être consommés", vante ainsi le ministère.

Marine Cardot