Après l'Unef, la FAGE dénonce à son tour la hausse du coût de la rentrée pour les étudiants

Des étudiants de l'Université de Rennes 1 (ouest de la France, portant des masques, assistent à un cours dans un auditorium le 4 février 2021 - Damien MEYER © 2019 AFP
Le coût de la rentrée a augmenté en 2021 pour chaque étudiant de 1,32%, à 2392 euros en moyenne, dopé notamment par le coût des masques sanitaires, a indiqué lundi la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) dans son baromètre annuel.
"On constate une augmentation des frais courants malgré toutes les mesures qui ont pu être ponctuellement mises en place pendant la crise sanitaire" du Covid-19, a précisé le président de la FAGE, Paul Mayaux, lors d'une conférence de presse.
Selon l'indicateur du coût de la rentrée publié par l'organisation, les dépenses courantes mensuelles des étudiants resteront quasi-stables pour l'année universitaire, à 1132 euros (+0,09%) en régions et 1351 euros en Ile-de-France (+0,68%).
Logement, premier poste de dépenses
Les frais spécifiques liés à la rentrée (inscription, assurances, frais d'agence immobilière...) baissent légèrement de 0,31%, à 1164 euros en moyenne. "Ceci s'explique par la fusion des complémentaires santé qui ont baissé leur prix", a expliqué Anniela Lamnaouar, vice-présidente chargée des affaires sociales.
"Le logement reste le premier poste de dépenses des étudiants", a souligné Paul Mayaux, avec un coût moyen de 500 euros par mois en régions et 674 euros en Ile-de-France.
Pour subvenir à leurs besoins, près d'un étudiant sur deux exerce une activité rémunératrice, a rappelé l'organisation.
Contre la précarité étudiante, la FAGE a souhaité la mise en place d'une allocation de rentrée étudiante (ARE) d'un montant de 275 euros, la généralisation de l'encadrement des loyers ou encore le remboursement des consultations chez le psychologue.
Recul des aides
La FAGE prône aussi une "linéarisation" des bourses - versées selon les revenus des parents - afin de "mettre fin au système discriminant des palliers". Une telle réforme "ajouterait 300.000 personnes au million de boursiers actuels, sur un total de 2,7 millions d'étudiants".
"Si demain, on n'a pas un acte fort qui est l'ARE ou l'extension des bourses, on sera sur un des seuls quinquennats où il n'y aura pas eu de geste fort pour les étudiants en fin de mandat", a souligné le président de la FAGE.
Dimanche, le syndicat Unef avait estimé à près de 40 euros par étudiant le recul annuel des aides versées par l'Etat depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron, alors que le coût de la vie étudiante a augmenté de plus de 10% sur la même période.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère de l'Enseignement souligne "son engagement fort en faveur de la vie étudiante" sous la forme de "3,3 milliards d'euros pour les aides sociales". Entre autres mesures adoptées pour cette rentrée, il rappelle le gel des frais d'inscription ou l'augmentation de 1% des bourses.