Agriculture: ce que pourrait changer sa reconnaissance comme "intérêt général majeur de la nation"

L'agriculture, un "intérêt général majeur" pour la France. Depuis le Salon de l'agriculture ce samedi 24 février, Emmanuel Macron s'est engagé à faire reconnaître l'agriculture comme étant d'un "intérêt général majeur de la nation française", promettant de l'inscrire dans la loi pour la "protéger de manière ferme et solide". Une mesure à la portée symbolique, mais surtout aux conséquences juridiques, réclamée par certains syndicats agricoles.
"On va le mettre en dur, en noir sur blanc, pour que derrière on puisse s'appuyer sur les mesures qu'on prend, s'appuyer face aux juges, pour dire [que] c'est un intérêt supérieur de la nation", a assuré Emmanuel Macron.
"Ce sera dans nos codes", a précisé Emmanuel Macron lors de son débat improvisé avec des agriculteurs de différents syndicats. "On va saisir le Conseil d'État et on va l'intégrer dans la loi d'orientation agricole", a-t-il promis.
La question du stockage de l'eau
Si le président de la République n'a pas davantage précisé ses intentions, une telle mention dans la loi permettrait de donner un avantage à l'agriculture dans les litiges juridiques. Dans toutes les têtes: la question du stockage de l'eau, un sujet épineux dans les régions touchées par des sécheresses et le manque d'eau. Les projets de retenues d'eau, ou "méga-bassines" telles que nommées par leurs opposants, sont régulièrement attaqués en justice pour empêcher leur mise en œuvre.
"On ne fera pas d'agriculture sans eau", plaidait encore vendredi le président de la FNSEA Arnaud Rousseau sur BFMTV-RMC. "Ceux qui ont des projets de stockage d'eau, que ce soit en retenue collinaire, de petit volume, de grand volume, que ce soient des bassins de substitution, ont besoin que le cadre juridique facilite à la fois l'accélération" de ces projets et "aussi la jurisprudence qui va avec", réclamait le patron du principal syndicat agricole.
Gabriel Attal, lui, avait déjà annoncé un peu plus tôt la reconnaissance de l'agriculture comme "intérêt fondamental de la nation", insuffisant pour une partie des agriculteurs.