Accor va s'occuper de la "sécurité" de ses "collaborateurs et clients" en Ukraine

L'attaque militaire russe en Ukraine inquiète le groupe Accor. Le géant hôtelier, qui possède sept hôtels dans le pays et 55 établissements en Russie, est néanmoins prêt à assurer la "sécurité" de ses salariés et de ses clients en Ukraine.
"J'ai eu [des nouvelles de] mon patron de la région qui était à Sotchi [sud de la Russie, ndlr] qui me dit que c'est la confusion la plus totale, qu'il n'y a plus de vols intérieurs pour rentrer de Sotchi et revenir à Moscou", a rapporté ce lundi Sébastien Bazin, patron du géant hôtelier français, sur BFM Business. "Il va essayer de prendre un train", mais le voyage dure "trente heures", a-t-il ajouté.
Tous les vols depuis les aéroports des grandes villes du sud de la Russie, à proximité de l'Ukraine, ont été annulés et ne reprendront pas avant le 2 mars. L'Ukraine, de son côté, a complètement fermé son espace aérien pour l'aviation civile. Du côté de Kiev, où des puissantes explosions ont été entendues, "ils entendent les bombardements" mais "ils ne savent pas très bien" où ils tombent dans la ville, assure Sébastien Bazin, évoquant des nouvelles reçues de la capitale ukrainienne.
"Mais moi je vais m'occuper uniquement de ce que je sais faire, c'est-à-dire mes collaborateurs et mes clients qui sont là-bas, et puis faire tout pour qu'ils soient en sécurité et que s'ils veulent partir je puisse les accueillir que ce soit en Biélorussie, que ce soit en Pologne. On a des hôtels partout", ajoute-t-il.
"On va se poser plein de questions"
L'attaque russe peut-elle remettre en cause les investissements d'Accor en Russie? "Sur le moyen et long terme, sûrement pas", mais "sur les dix-huit mois qui viennent, bien sûr que oui", a avancé Sébastien Bazin.
"Sur les dix-huit mois, on va se poser plein de questions sur: qui sont nos partenaires? faut-il continuer à investir à Saint-Pétersbourg et Moscou? La réponse [à cette dernière question] est probablement oui si on fait un pari sur cinq à vingt ans, parce que c'est une très belle région du monde, et puis la population a besoin qu'on lui donne du travail, il faut penser à eux", a estimé le PDG d'Accor.
"Maintenant, oui, je vais être encore plus vigilant que je ne l'étais sur la qualité de nos partenaires en Russie, aucun doute là-dessus", a néanmoins souligné Sébastien Bazin.