Vallauris: 24 ans de prison requis contre un jardinier pour une double tentative d'homicide dans une villa

Un homme est jugé depuis le 14 février pour avoir agressé un père et son fils dans une villa de Vallauris pendant le confinement, en mai 2020. Il assure qu'il n'était pas lui-même au moment des faits.

Vingt-quatre ans de prison ont été requis vendredi 16 février contre un jardinier pour une double tentative d'homicide à Vallauris en mai 2020. Le suspect, âgé d'une quarantaine d'années, est jugé depuis le 14 février pour avoir tenté de tuer un père et son fils dans une villa de cette commune des Alpes-Maritimes.

Le 9 mai 2020, en plein confinement pour cause d'épidémie de Covid-19, ce chauffagiste-plombier fait des travaux de jardinage dans une villa de Vallauris où se trouve une famille autrichienne.

Une "grande folie" d'après son avocat

Ce jour-là, le jardinier est accusé d'avoir agressé un jeune de 13 ans d'un coup de pelle dans la tête, avant de l'étrangler et de le cogner contre les murs. L'adolescent perd connaissance à deux reprises. Puis, le suspect s'en prend au père de famille, qui rentre alors des courses. Il l'attaque à coup de massue mais ce dernier arrive à esquiver et à faire fuir le jardinier.

Lors du procès, le principal suspect assure qu'il n'était pas vraiment lui-même pendant les faits. Sous l'influence de cocaïne et de vin d'orange, il était plongé dans une "grande folie" d'après son avocat. Le jardinier assure que des serpents sortaient des yeux de l'enfant et qu'il s'est senti menacé.

L'homme ne nie pas avoir commis les actes mais assure ne pas être un meurtrier. "C'est un monsieur normal, c'est un monsieur comme tout le monde, c'est un monsieur inséré socialement, professionnellement, qui a une vie de famille, une femme, un enfant. Il était inconnu des services de la justice et de la police avant ses faits", assure son avocat au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

"Quatre ans après les faits, il n'arrive pas à se souvenir d'autres choses que des flashes qu'il a eu", ajoute-t-il.

Les avocats de la défense demandent la reconnaissance des violences mais pas de la double tentative d'homicide.

Marine Langlois avec Kelly Vargin