"Une vaste plaisanterie": One Voice s'inquiète du sort des animaux après l'annonce de la fermeture de Marineland

Les orques de Marineland rassemblées dans un bassin, le 9 janvier 2024. - One Voice
Que vont devenir les animaux du Marineland d'Antibes. Alors que le parc Marineland a annoncé ce mercredi 4 décembre être "contraint d’envisager de fermer définitivement" à compter du 5 janvier 2025.
La question se pose désormais alors que le parc a annoncé ce mercredi 4 décembre être "contraint d’envisager de fermer définitivement" à compter du 5 janvier 2025. L'état de santé des orques est notamment vivement décrié par les associations de protection des animaux.
Le parc assure dans un communiqué être en lien "avec les autorités compétentes pour identifier les meilleures solutions" permettant d'accueillir les cétacés, "dans des structures équivalentes en termes de qualité de soins et de projets pédagogiques avec comme seule priorité le bien-être des animaux". L'association One Voice dénonce toutefois une "vaste plaisanterie" face à cette affirmation.
"Marineland annonce tranquillement sa fermeture définitive le 5 janvier. Les animaux? Dispersés dans d’autres prisons", déclare l'association sur son compte Facebook.
"Que Marineland ose dire qu’ils étudient les meilleures options dans l’intérêt des animaux -comment dire, ça serait bien une première- est une vaste plaisanterie vu qu’ils ont d’emblée écarté tout sanctuaire car il s’agirait selon eux d’une victoire des associations."
Une volonté de "faire pression"?
L'association ne manque pas de pointer du doigt le timing de cette annonce, alors même que la cour d'appel d'Aix-en-Provence doit rendre ce jeudi une décision concernant le transfert des orques du parc.
"Si le zoo marin veut, par cette annonce, faire pression sur le juge de la cour d’appel d’Aix-en-Provence qui doit rendre une décision demain, c’est juste pathétique", dénonce l'association.
"Wikie et Keijo ne vont pas bien, il faut que Marineland, le ministère de la transition écologique, One Voice et d’autres se mettent autour de la table dans un seul et même objectif: offrir le meilleur possible à ses animaux qu’on a salement enfermés et exhibés toute leur vie."
Le parc indique de son côté être obligé d'envisager cette fermeture compte tenu de la loi de 2021 interdisant les spectacles de cétacés. One Voice, qui s'est toujours opposée à la présence des orques et dauphins dans ce parc, dénonce aujourd'hui ce qu'il risque d'advenir des animaux qui "ont tous fait les beaux jours du parc, remplis les poches des actionnaires".
De son côté, l'association C'est Assez! également très active sur la question des orques de Marineland, rappelle que la loi évoquée par le parc n'est pas aussi stricte qu'il n'y paraît.
"La loi de 2021 interdit la détention de cétacés captifs d'ici 2026, mais elle prévoit deux exceptions: la détention à des fins scientifiques ou la détention dans un refuge marin (communément appelé sanctuaire). Planète Sauvage, qui est l'un des deux derniers parcs en France à détenir des dauphins en captivité, a choisi de miser sur la recherche scientifique et compte donc garder ses dauphins au-delà de 2026, et même les faire reproduire", indique l'association sur ses réseaux sociaux.
La justice attendue sur le transfert des orques
One Voice dénonce une volonté de la part de Marineland de "liquider" les animaux du parc, un lieu "aujourd’hui en désaffection (...) Que d’irresponsabilité et de mépris", s'offusque le collectif. "Quand on prend des animaux, qu’on les exploite, qu’on en fait naître d’autres pour appâter le chaland: on assume", martèle l'association.
Outre la décision de la cour d'appel attendue ce jeudi, l'association C'est Assez! attend également une décision du Conseil d'État le 9 décembre prochain: elle y avait déposé un recours pour faire interdire les transferts de cétacés à but commercial.
"Si le Conseil d'État se prononce pour un maintien des cétacés captifs dans leurs bassins en attendant une solution de sanctuaire, alors le Marineland n'aura pas d'autre choix que de se plier à cette décision", explique l'association. "Les orques pourraient rester à Marineland. Quant aux dauphins, nous pouvons toujours en envoyer environ 4 dans le sanctuaire de Tarente en Italie qui n'attend que cela."
De son côté, le maire d'Antibes, Jean Leonetti, s'il craint que la fermeture du parc ne soit "une mauvaise nouvelle pour le territoire", indique rester vigilant "quant à l’avenir des animaux, qui ne doivent pas devenir les victimes collatérales de décisions politiques insuffisamment anticipées."