Une condamnation de Christian Estrosi pour diffamation confirmée en appel

Christian Estrosi à Fontainebleau en Seine-et-Marne, le 16 septembre 2022 - Bertrand GUAY © 2019 AFP
La cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé ce mercredi 20 mars une condamnation du maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) pour diffamation envers un universitaire engagé dans une association d'aide aux migrants, a-t-on appris auprès des deux parties.
Pierre-Alain Mannoni, géographe niçois, avait été poursuivi pour avoir brièvement hébergé trois Erythréennes dans un centre de vacances français désaffecté, avant de les conduire en voiture à une gare pour qu'elles puissent être soignées à Marseille.
Une décision de relaxe en 2017 --définitivement confirmée en 2020-- avait provoqué la colère de Christian Estrosi, qui estimait que Pierre-Alain Mannoni "favorisait le travail des passeurs".
"Comment ces individus peuvent-ils nous certifier qu'ils ne font pas rentrer des terroristes sur notre sol en violant la loi comme ils le font?", avait écrit l'élu sur Twitter.
Un nouveau pourvoi en Cassation
Pierre-Alain Mannoni avait alors porté plainte pour diffamation. En première instance, en juin 2021, le tribunal correctionnel de Nice avait condamné le maire à 3.000 euros d'amende et 5.000 euros de dommages et intérêts.
En janvier 2022, la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait infirmé ce jugement et relaxé Christian Estrosi. Mais, en juin 2023, la Cour de cassation avait invalidé cette décision et l'avait renvoyée à la cour d'appel.
Mercredi, cette dernière a confirmé le jugement de première instance. "Justice a été faite, le maire de la cinquième ville de France a jeté mon client en pâture et il a été sanctionné", a déclaré à l'AFP Me Maeva Binimelis, avocate de Pierre-Alain Mannoni.
L'avocat de Christian Estrosi, Me Gérard Baudoux, a annoncé un nouveau pourvoi en Cassation.