Un séisme de magnitude 3,7 ressenti au large de la Côte d'Azur

Si les secousses étaient faibles, plusieurs Azuréens ont senti leurs meubles vibrer en raison du séisme ce lundi 16 décembre, dont l'épicentre se situe au large de la Méditerranée.

La terre a tremblé sur la Côte d'Azur ce lundi 16 décembre, aux alentours de 22 heures. Un séisme, de magnitude 3,7 sur l'échelle de Richter, a été légèrement ressenti sur une partie de la Côte d'Azur, notamment à Monaco, Nice, Menton et même jusqu'à Antibes.

Son épicentre se situe au large du Rocher, dans la Méditerranée, à une vingtaine de kilomètres de la côte.

"Une série de vibrations très courtes"

Sur les réseaux sociaux, plusieurs habitants ont partagé leur expérience, bien que les secousses furent légères. Un utilisateur de X, alors au quartier Pasteur de Nice, décrit par exemple "une série de vibrations très courtes".

"Un bruit sourd suivi d'un faible tremblement nettement ressenti à Cimiez", confie à son tour Jean-Luc sur Facebook. "Un grondement sourd avec la vaisselle qui cliquette dans les placards et le clic-clac qui m’a bien secoué", enchéri Christophe sur le même réseau social.

"J'étais allongée et j'ai senti que mon lit bougeait de droite à gauche", raconte Margot, une Niçoise, à BFMTV.com. "J'ai cru que c'était le train en dessous qui passait. C'était léger, mais ça fait bizarre quand même un peu."

"Mon canapé a tremblé, c'est vraiment flippant", ajoute Nadine. Virgine a également été plutôt surprise par ce petit séisme. "J'ai cru qu'on forçait le volet de mon entrée."

"Un réseau de failles bien connu"

Le 14 septembre dernier, un tremblement de terre plus fort avait été ressenti dans la région, de magnitude 4,5 sur l'échelle de Richter. Début décembre, un séisme similaire à celui survenu ce lundi a également été enregistré.

"Il a eu lieu sur un réseau de failles bien connu, en mer, qui peut produire des séismes beaucoup plus grand, de magnitude 6,5 ou supérieur, comme cela a été le cas en 1887 où un grand séisme de la mer Ligure a provoqué un tsunami de deux mètres", explique Jean-Paul Ampuero, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) au laboratoire Géoazur sur BFM Nice Côte d'Azur.

"Ce sont des scénarios qui pourraient se reproduire dans le futur", assure le directeur de recherche. "C'est un aléa connu, ce sont des failles actives. Nous vivons dans une zone sismique, il faut apprendre à vivre avec."

En effet, déjà plusieurs villes de la Côte d'Azur se préparent à une répétition de ces phénomènes sismiques. Les spécialistes s'accordent à dire qu'il y aura bel et bien un tremplement de terre important suivi d'un tsunami sur la Côte d'Azur, mais impossible de savoir quand la catastrophe se produira.

À Cannes ou encore à Saint-Raphaël, des exercice d'alerte tsunami sont de plus en plus organisés face au risque grandissant d'ici 30 ans.

Juliette Moreau Alvarez