Un an après la tempête Alex, des carcasses de voitures hélitreuillées de la vallée de la Roya

Opération de nettoyage de grande ampleur ce vendredi dans la vallée de la Roya. Un an après la tempête Alex, des carcasses de voitures, englouties sous les eaux et la boue, ont été extraites des décombres.

Un an après, les dégâts de la tempête Alex sont encore bien visibles. Des carcasses de voitures, rouillées, rongées par le sable et la boue, ensevelies par les eaux. Pour la seule journée de vendredi, huit d'entre elles ont été minutieusement découpées avant d'être hélitreuillées, pour des raisons pratiques.

"L'hélicoptère a une charge maximale de soulèvement de 900kg, or les voitures font 1,5 tonne, et lorsqu'elles sont chargées de sédiments, elles peuvent aller jusqu'à 2,5 tonnes. Il faut d'abord les découper, pour que les morceaux fassent mois de 900 kg. Ensuite on les met dans des Big Bags [des gros sacs de chantiers, NDLR] pour qu'ils puissent être transportés par l'hélicoptère et déposés sur une zone de dépôt", nous explique Jean-Christophe Martin, responsable à la Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (Gemapi).

Certains axes routiers sont encore impraticables dans la région. L'accès par les airs, bien que plus pratique, est délicat. Il faut éviter les cables électriques. La zone est exiguë. Mais il faut déblayer les cours d'eau au plus vite. Les débarrasser de tous les objets que pourraient heurter les kayakistes. "Ça risque de faire des sur-accidents, c'est-à-dire que ça fait des points durs dans un cours d'eau qui risquent d'accumuler les branches et les autres déchets. En cas de crues, ils peuvent se libérer d'un coup, et faire une vague d'eau", nous précise Cyril Bruzzone, technicien de rivière au SMIAGE 06.

10 morts, 8 disparus, 150 véhicules emportés

Les fortes intempéries qui ont touché la Vallée de la Roya, dans les Alpes-Maritimes, le 2 octobre 2020, ont fait 10 morts et 8 disparus. L'eau a aussi emporté 150 véhicules, à Breil-sur-Roya.

Ces opérations de nettoyage, qui se poursuivront pendant deux semaines dans la vallée, permettent d'éviter la pollution des eaux, mais aussi d'identifier les véhicules amassés. Les propriétaires pourront ainsi entreprendre des démarches auprès de leur assurance.

Noémie Gobron