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Squat à Nice: la ville va engager une procédure judiciaire, Estrosi demande à renforcer le pouvoir des maires

Christian Estrosi (Archive).

Christian Estrosi (Archive). - François Guillot - AFP

Le maire de Nice demande plus de pouvoir pour les maires afin qu'ils puissent agir rapidement contre les occupations illégales dans leur commune.

"Cela n'est plus possible !" Christian Estrosi, maire de Nice, engage une lutte contre un squat situé avenue Jean Lorrain. Le bâtiment communal est occupé illégalement par une trentaine de personnes, originaires des pays de l'Est.

Une procédure judiciaire va être engagée par la ville, "mais celle-ci risque de prendre plusieurs semaines", déplore le maire. Les services de l'État avaient été alerté dès la constatation des faits.

"Il est urgent de légiférer"

Dans un communiqué, l'élu alerte sur la nécessité de légiférer rapidement pour simplifier les procédures. Aujourd'hui, ce sont les services de l'État qui peuvent rapidement agir contre les squats, au grand dam des élus locaux. Christian Estrosi veut plus de pouvoir pour les maires.

"Pour le maire que je suis, mettre fin à un squat sur l’espace public constitue un véritable parcours du combattant. [...] Les pouvoirs des maires doivent être nécessairement renforcés pour agir efficacement et rapidement contre ces occupations illégales", demande le maire de Nice.

Christian Estrosi demande à simplifier les procédures, afin que les maires puissent disposer du concours de la police nationale et déloger des squatteurs rapidement. "Il est urgent de légiférer sur le sujet", répète-il.

La proposition de loi "anti-squat" venant d'arriver au Sénat, le président de la métropole interpelle également les sénateurs, et leur demande "de porter cette question dans le débat".

"Nous agissons et nous obtiendrons l'expulsion"

Le 12 janvier, Éric Ciotti avait interpellé dans un courrier le maire de Nice à propos d'un immeuble squatté depuis plusieurs mois route de Turin. Le député des Alpes-Maritimes qualifiait la situation "d'innaceptable".

Cette lettre était restée sans réponse selon les équipes du patron des Républicains. La ville a néanmoins indiqué être au courant de ce squat, après des signalements d'habitants.

Le 30 janvier cependant, Anthony Borré, premier adjoint délégué à la Proximité, à la Sécurité, au Logement et à la Rénovation urbaine a répondu publiquement à Éric Ciotti dans un communiqué. "Nous agissons et nous obtiendrons l'expulsion", écrit-il.

Il invite lui-aussi le député à agir pour simplifier les procédures. Dans son communiqué, Christian Estrosi souligne par ailleurs le travail de son adjoint, qui "suit de près" la situation avenue Jean Lorrain et "s'est entrenu avec le préfet des Alpes-Maritimes".

Juliette Moreau Alvarez