Saint-Tropez: pourquoi plusieurs platanes de la place des Lices doivent être coupés

Malades du chancre coloré, les platanes de la place des Lices sont condamnés à être coupés pour éviter la propagation de cette maladie incurable et très contagieuse.

Une place des Lices méconnaissable. La mairie de Saint-Tropez est contrainte de couper neuf platanes présents sur ce lieu emblématique. Deux d'entre eux ont été diagnostiqués malades du chancre coloré en novembre dernier.

Cet espèce de champignons "prolifère très rapidement", selon le responsable du service environnement de Saint-Tropez Clément Kaux interrogé par BFM Nice Côte d'Azur. Pour éviter sa propagation, les arbres, implantés depuis une dizaine d'années sur la place, sont donc condamnés.

"On a appris avec stupeur qu'on n'avait pas le choix. C'est une maladie incurable, il n'y a pas de traitement et c'est un ordre national si on peut dire, un décret national. On est obligé d'abattre l'arbre et tous les arbres avoisinants", explique la maire de Saint-Tropez Sylvie Siri.

Une opération à 100.000 euros

"Le diagnostic a été assez rapide" lorsqu'"on s'est aperçu que l'arbre commençait à décreuser", détaille Clément Kaux. Selon lui, cette maladie proviendrait "d'une taille qui a été faite avec un outil qui a été contaminé".

Une équipe professionnelle a été mobilisée assez rapidement afin de "trouver les moyens de déplacer le marché et gêner le moins possible la population", poursuit-il.

Au total, l'opération coûte 100.000 euros à la ville. Mais cela pourrait être qu'une "première étape", redoute la maire.

"On craint bien que d'autres arbres soient malades parce que la maladie se transmet par les racines. On a très peur que d'autres chancres soit identifiés sur d'autres platanes et que, petit à petit, on soit obligé d'abattre les platanes de la place des Lices", a-t-elle précisé.

Une réunion publique organisée le 22 mars

Pour le moment, les arbres qui les remplaceront n'ont pas encore été choisis. La maire de Saint-Tropez a annoncé qu'une réunion publique aura lieu le 22 mars à 17h30 pour évoquer l'avenir de cette place des Lices avec les riverains. "Ce lieu c'est un lieu symbolique et nous y sommes très attachés", assure-t-elle.

Ce qui est certain, c'est que ce ne sont pas d'autres platanes qui y seront plantés.

"On ne peut pas remettre des platanes (...) on ne peut pas en planter pendant 10 ans. Donc, il nous faut maintenant trouver d'autres arbres qui puissent s'harmoniser avec la place", affirme-t-elle.

La fin des travaux est prévue "bien avant" le début de la saison estivale, tient à rassurer Clément Kaux. Les nouveaux arbres seront eux, plantés d'ici l'automne.

Alexandre Plumey avec Shéhérazade Ben Essaid