Saint-Laurent-du-Var: le futur site du Marché d'intérêt national (MIN) fleurs "pas adapté"?

Le Marché d’intérêt national (MIN), le Rungis du sud, déménagera finalement à Saint-Laurent-du-Var. Annoncé en 2012, le MIN devait atterrir à La Gaude vers le quartier de La Baronne. Mais un recours judiciaire déposé par Bouygues, société avec laquelle la Métropole avait signé un contrat, a compromis le projet.
Plusieurs problématiques liées au site
La métropole a donc décidé d’installer la partie fleurs du MIN à Saint-Laurent-du-Var. Une nouvelle annoncée il y a quelques jours par son président, Christian Estrosi, et qui ne fait pas forcément les affaires des agriculteurs et grossistes, d’après Michel Dessus, président de la Chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes. Invité sur le plateau de BFM Nice Côte d’Azur, ce mercredi, il a pointé les inconvénients d’une telle localisation.
"Je me suis rendu sur le site à la demande du président de la métropole, Christian Estrosi. Sur la zone industrielle, aujourd’hui, ce bâtiment de 4500m2 est à l’intérieur plutôt bien, la problématique, c’est celle des parkings, explique-t-il. Aujourd’hui, il n’y en a pas."
Le président de la Chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes pointe aussi les difficultés à accéder au site, notamment aux heures de pointe. "À 6 ou 7 heures du matin, faire Saint-Laurent-du-Var par autoroute, c’est plutôt compliqué, rapporte-t-il. Donc aujourd’hui, il y a peut-être des réflexions sur un giratoire à mettre en place".
"Le temps est trop court"
Le déménagement du MIN fleurs est prévu pour 2023 et Christian Estrosi a affirmé que les délais seront tenus. Impossible pour Michel Dessus. "Aujourd’hui à mon avis, on est un petit peu court dans les délais", a-t-il expliqué sur le plateau de BFM Nice Côte d’Azur. “On va essayer de positiver dans le bon sens, de travailler et de trouver des solutions, mais j’estime que le temps est trop court”, a-t-il encore ajouté.
Si le lieu coche toutes les caractéristiques pour le président de la Métropole, le président de la Chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes tempère cet enthousiasme.
"Le site aujourd’hui pour moi n’est pas adapté", a-t-il précisé. Saint-Laurent-du-Var accueillerait la partie fleurs, mais pas celle des fruits et légumes. "C’est un peu regrettable", n’a pas manqué de souligner Michel Dessus qui, sans s’exprimer trop longuement sur le sujet, a souligné que les équipes travaillent sur d’autres projets. "Si le site ne correspond pas, il faudra trouver des solutions assez rapidement", a-t-il conclu.