Refus d'obtempérer à Nice: le policier auteur du tir a été placé en garde à vue

Le policier, auteur du tir mortel à Nice lors d'un refus d'obtempérer, a été placé en garde à vue mercredi soir par l'Inspection générale de la police nationale, a appris BFMTV de source policière.
Il s'agit d'une procédure habituelle dans ce type d'affaire, lorsqu'un fonctionnaire de police fait usage de son arme de service et donne la mort à un individu.
Selon Laurent Martin de Frémont, le secrétaire départemental SGP Police FO interrogé par BFM Nice Côte d'Azur, c'est un jeune policier de 23 ans qui "a fait feu pour protéger son collègue".
En "état de choc", selon la procureure adjointe au parquet de Nice, les deux policiers ont été transportés à l'hôpital Pasteur" de Nice. Ils ont été légèrement blessés dans le choc entre les deux véhicules.
Le premier adjoint de Nice Anthony Borré "appelle à la fermeté" ce jeudi matin et "défends la présomption d'innocence" avant d'annoncer son soutien aux forces de l'ordre. "Il faut être du côté de la police", a déclaré ce dernier.
La version des policiers mise à mal par une vidéo
Peu avant 16h30 ce mercredi après-midi, un véhicule faisant des zigzags "extrêmement dangereux pour les automobilistes sur la voie rapide" selon Anthony Borré avait été poursuivi par un équipage de la BSR (Brigade de Sécurité Routière) .
"Ce véhicule s'est engagé dans l'avenue Henri Matisse, a fait un demi-tour devant le véhicule de police et a percuté le véhicule, apparemment à deux occasions", précise la procureure adjointe du parquet de Nice, Maude Marty.
Un des fonctionnaires de police, descendu sur la chaussée, a alors tiré "une fois", selon une source policière à l'AFP. En arrêt cardiaque, le conducteur d'origine tunisienne, a succombé à ses blessures. Le passager du véhicule a été interpellé et placé en garde à vue.
Les déclarations des policiers sont toutefois mises à mal par une vidéo témoin. Sur cette dernière, on y voit le véhicule incriminé faire marche arrière, avant de s'arrêter. Le policier, sur le côté, tire alors dans la fenêtre du conducteur au moment où celui-ci semble redémarrer. Une version des faits différentes de celle d'un véhicule fonçant sur l'agent de police, encore à l'intérieur de son véhicule à ce moment-là, comme l'a affirmé Laurent Martin de Frémont, secrétaire départemental SGP.
Une double enquête a été ouverte. La brigade criminelle est saisie de la tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique et des faits de refus d'obtempérer et de recel de véhicule volé.