Réforme des retraites: les permanences d'Éric Ciotti et de plusieurs élus vandalisées à Nice

La permanence du patron des LR Éric Ciotti et d'autres élus des Alpes-Maritimes ont été vandalisées dans les dernières heures. Le local du chef des LR, située dans le quartier du Port à Nice, a été vandalisée dans la nuit de samedi à dimanche, entre 4 et 5 heures du matin, a annoncé l'élu sur les réseaux sociaux.
"Cette nuit ma permanence a été caillassée", a-t-il tweeté, partageant des photos de son local. On y voit une des vitrines en morceaux et l'inscription "la motion ou le pavé".
"Les nervis qui ont fait ça veulent par la violence faire pression sur mon vote lundi. Jamais je ne céderai aux nouveaux disciples de la Terreur", a-t-il ajouté, tandis qu'un vote est attendu lundi sur les motions de censure, déposées après l'utilisation du 49.3 par le gouvernement pour faire adopter la réforme des retraites. Aucune intrusion n'a été constatée. Une plainte devrait rapidement être déposée, selon l'entourage de l'élu.
"Il ne faut pas être supris"
La permanence d'Éric Ciotti est le point de rendez-vous de la manifestation prévue ce dimanche à 17 heures à Nice, à l'initiative d'un mouvement de jeunes, auquel se joint la CGT. Si le rassemblement est maintenu, le point de rendez-vous est décalé à la place de l'Île de Beauté.
Interrogée par BFM Nice Côte d'Azur, la CGT des Alpes-Maritimes a assuré ne pas "cautionner ce genre d'actions" mais "il ne faut pas être surpris non plus au vu des méthodes du gouvernement et des réactions de certains parlementaires".
"Ça arrive quand on passe une réforme en force et que des députés assurent ne pas voter la motion de censure", a ajouté le syndicat.
D'autres élus visés
Selon les informations de BFM Nice Côte d'Azur, une autre permanence d'élu a été prise pour cible dans la nuit de vendredi à samedi à Nice: celle de Philippe Pradal, député Horizons des Alpes-Maritimes et membre du conseil municipal. Le local a été taggué avec les mots "Non à la réforme". Le parti portera plainte lundi.
La permanence d'Éric Pauget, député LR des Alpes-Maritimes, a également été prise pour cible "à trois reprises depuis lundi", a indiqué lélu sur Twitter.
"Inadmissible"
Favorable à la réforme très contestée des retraites, Éric Ciotti a déjà indiqué que son parti ne voterait "aucune" des motions de censure déposées contre le gouvernement, pour ne pas "rajouter du chaos au chaos".
"C'est inadmissible!", a réagi de son côté la sénatrice LR Alexandre Borchio Fontimp, auprès de BFM Nice Côte d'Azur.
"La violence n’est pas acceptable dans une démocratie. Ceux qui ont fait ça doivent être sévèrement condamnés (...) Ne cédons pas à cette pression mortifère pour notre démocratie".
De son côté, le maire de Nice Christian Estrosi a "dénoncer la dégradation de la permanence". "Un acte inacceptable. Il n’y a pas de place pour la violence ou les menaces dans la vie publique. J’en appelle au respect des principes démocratiques", a-t-il tweeté.
Christelle D'intorni, députée des Alpes-Maritimes et proche d'Éric Ciotti, a elle dénoncé des "actes inqualifiables". "La violence n’a pas sa place dans nos rues, ni dans le débat!"
Éric Ciotti a aussi reçu le soutien d'élus Renaissance ou de la gauche comme le socialiste Jérôme Guedj. Mais pour le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, "M. Ciotti est fort mal placé pour se plaindre" car il n'avait pas condamné dans le passé des dégradations de permanences LFI.
"Évidemment qu'aucun d'entre nous ne peut approuver l'attaque d'une permanence parlementaire. Mais si vous ne voulez pas la violence, acceptez la démocratie", a ajouté Jean-Luc Mélenchon à RTL-Le Figaro-LCI.