Provence-Alpes-Côte d’Azur: six cas autochtones d’infection au virus West-Nile identifiés

Dans le détail, un cas a été recensé dans les Bouches-du-Rhône. Une autre personne a été infectée à Toulon. Dans les Alpes-Maritimes, trois cas ont été identifiés.

Six cas d’infection au West-Nile, une maladie virale transmise par les moustiques, ont été identifiés en Provence-Alpes-Côte d’Azur depuis le début de la période estivale, a annoncé mardi l’Agence régionale de santé (ARS).

Deux personnes ont été contaminées à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône, une autre l’a été à Toulon dans le Var. Enfin, trois personnes, deux à Antibes et une à Cannes, ont été infectées dans les Alpes-Maritimes, détaille l’ARS.

À Antibes, où deux cas ont été recensés dans un secteur géographique proche "et où une circulation active du virus est suspectée", les professionnels de santé ont été informés et une campagne de communication a été lancée pour sensibiliser la population contre les piqûres de moustiques, ces insectes étant vecteurs du virus.

"Une maladie virale transmise par les moustiques"

L’infection à virus West-Nile "est une maladie virale, transmise par les moustiques (essentiellement du genre Culex) qui se contaminent exclusivement au contact d’oiseaux infectés", explique l’ARS. Contrairement à la dengue, au chikungunya ou à la zika, "l’Homme et le cheval sont considérés comme 'des hôtes accidentels' du virus".

L’Agence régionale de santé rappelle qu’il n’existe pas de transmission interhumaine, ni de transmission du virus d’homme à homme via un moustique.

Le moustique tigre n’est pas plus responsable des infections, contrairement à la dengue par exemple. Le virus West-Nile est transmis par le moustique Culex, l’insecte diptère le plus commun en France métropolitain. D’après l’ARS, ce moustique pique essentiellement en soirée et la nuit contrairement au tigre qui, lui, pique en journée.

Symptôme pseudo-grippal

D’après l’Agence régionale de Santé, dans la plupart des cas, l’infection au virus West-Nile est asymptomatique. Mais dans certains cas, "la maladie se manifeste par un syndrome pseudo-grippal (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires) quelques fois accompagné d’éruption cutanée". Plus rarement, elle peut provoquer des complications neurologiques.

Après l’identification des cas, des mesures ont été prises en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les cas déclarés font l’objet d’une enquête, rapporte l’ARS "afin d’identifier les lieux possibles de contamination."

"Des interventions de lutte anti-vectorielle réalisées par l’Entente départementale de démoustication Méditerranée ont eu lieu dans le secteur", précise l’ARS. Ces actions "ont pour objectif d’identifier et d’éliminer des situations de prolifération de moustiques Culex dans les zones à risque par des actions ciblées".

L’Agence régionale de santé précise enfin que des mesures de sécurisation des dons de sang et d’organes dans les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes "ont temporairement été mises en œuvre par l’Etablissement français du sang et l’Agence de biomédecine".

C.L.