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Alpes-Maritimes: une pétition lancée pour alerter Emmanuel Macron sur la pénurie de médicaments

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Les pénuries de médicaments perdurent dans le département, où les pharmaciens ont décidé d'interpeller le chef de l'État pour alerter sur les conséquences pour les patients.

"Les patients ont du mal à comprendre." Dans les Alpes-Maritimes, les pénuries de médicaments perdurent. Pour alerter la classe politique, le syndicat des pharmaciens du département a lancé une pétition pour mettre en garde sur les conséquences sur leurs patients. Dans les prochains jours, des prospectus seront mis à leur disposition dans les pharmacies.

"Cette pétition est à destination du président de la République. Ça se présente sous la forme d'un flyer avec une image et une phrase choc. Au dos, il faut ajouter un nom, une signature, et on vous remet une enveloppe déjà adressée au président", explique Raphaël Gigliotti, président du syndicat des pharmaciens des Alpes-Maritimes, sur BFM Nice Côte d'Azur.

Cette pétition, "tout citoyen peut la signer", car toute la chaîne est concernée, notamment les médecins, confrontés aux "appels journaliers" des pharmacies pour savoir par quels médicaments "on peut changer des traitements manquants".

Des prix "trop bas"

"Les patients ont du mal à comprendre. On leur fait comprendre que ce n'est pas du fait du pharmacien, qui préférerait fournir le médicament", ajoute le président du syndicat.

Parmi les principales victimes des pénuries, on retrouve les antibiotiques, particulièrement prescrits alors que circulent de nombreux virus, mais également les traitements contre le diabète. Comment expliquer alors cette pénurie?

"Le prix de vente des médicaments en France est beaucoup trop bas. L'ensemble des pays européens n'ont pas ces problèmes de pénuries. La seule différence est le prix qui est parfois du simple au triple", souligne Raphaël Gigliotti, qui pointe également un problème de "production".

"Il faut une vraie prise de conscience. (...) Il faut se mettre autour de la table pour trouver une solution pérenne", insiste-t-il.

Fanny Rocher