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"On n'a pas envie de vivre ça": les squats de piscine se multiplient durant l'été à Nice

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Chaque été, les piscines de résidences niçoises sont le théâtre d'intrusions d'adolescents, qui tentent de se rafraîchir lors des fortes chaleurs. Ces irruptions dans les propriétés privées génèrent des nuisances sonores et, dans certains cas, des dégradations.

Avec les fortes chaleurs, à Nice, certains adolescents s'invitent chez leurs voisins pour piquer une tête dans leur piscine. Chaque été, Sébastien, gardien d'une résidence, se bat pour empêcher ces intrusions.

Généralement, il intervient lorsqu'il surprend ces jeunes squatteurs dans la propriété privée dont il est responsable.

"Je leur explique. Si je vois que ça dégénère, j'appelle la police. Je ne prends aucun risque", raconte-t-il à BFM Nice Côte d'Azur.

"Avec tout ce qu'il se passe maintenant, il faut faire attention. Donc, je suis très vigilant, car un coup de couteau peut aller très vite", ajoute le gardien.

Des caméras de vidéosurveillance ont été installées récemment, mais elles ne suffisent pas toujours à dissuader les baigneurs clandestins.

"Ce n'est pas une piscine municipale"

Ces intrusions entraînent de multiples conséquences: nuisances sonores et, dans certains cas, des dégradations.

"À un moment donné, on est dans une propriété privée, on n'a pas envie de vivre ça", affirme Paul, l'un des résidents.

"Sur le principe, ce n'est pas une piscine collective ou une piscine municipale", ajoute de son côté Isabelle.

Devant l'un des collèges de la ville, les techniques d'intrusion dans les résidences avec piscine sont bien connues. "Ils sonnent chez des gens. La porte est souvent ouverte par l'intérieur (...) Après, ils escaladent le petit portillon de la piscine", confie un élève.

Sur les réseaux sociaux, un débat a été lancé sur les meilleurs moyens à mettre en place pour mettre fin à ce phénomène. "Nous avons des vigiles", "chez nous, c'est badge et bracelet", "laissez-les, si ce sont des personnes tranquilles qui ne font pas de bruit, je ne vois pas le problème", peut-on lire.

Selon l'article 226-4 du Code pénal, ces intrusions peuvent entraîner une peine de 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende. Mais, dans les faits, la loi s'applique rarement. Si le squatteur se blesse, c'est la copropriété qui est responsable.

Benoit Ruiz, Margaux Sansano avec Mélanie Hennebique