BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

“On m’a dit qu’elle n’a pas souffert”: émotion à Vallauris lors du rassemblement pour Kamilya, morte percutée par une moto

placeholder video
Lors d'un rassemblement en hommage à Kamylia, 7 ans, violemment percutée par une motocross, sa famille a annoncé que la fillette est décédée ce dimanche 1er septembre à la suite de ses blessures.

Un rassemblement en hommage à Kamilya, fillette de 7 ans qui a été percutée par une moto ce jeudi 29 août, a eu lieu à Vallauris, ce dimanche 1er septembre.

Environ 250 personnes se sont rassemblées spontanément à partir de 18h devant le domicile familial. Sur place, l'heure est au recueillement, l'émotion est palpable. Durant l'hommage, le père de la victime, Slim Oussaya, a annoncé son décès.

"Elle n'est pas décédée hier, elle n'est pas décédée aujourd'hui. Elle est décédée sur la route. Je remercie tous les médecins, ils ont fait tout ce qu'il fallait. Parce que, déjà à la base, ils savaient qu'il n'y avait pas d'espoir", a-t-il déclaré.

La jeune fille avait été placée dans le coma artificiellement, elle souffrait de multiples fractures et d'un traumatisme crânien après avoir été renversée par une moto alors qu'elle traversait un passage piéton.

Des fleurs et bougies déposées devant la résidence

"On m'a dit qu'elle n'a pas souffert. Même dans sa mort elle n'a pas pleuré. Elle n'a pas pleuré pendant sept ans, elle n'a pas pleuré quand elle est morte et c'est pour ça que je refuse qu'on pleure aujourd'hui ou qu'on montre de la tristesse. Juste par respect pour elle", a poursuivi son père.

Pour aider financièrement ses proches, une boite de collecte a été ouverte lors de la cérémonie. De nombreuses marques de soutien ont été apportées devant le domicile de la famille, des ballons, bougies, peluches et des fleurs ont été déposés tout au long de la journée.

Parmi les personnes présentes à la cérémonie, Wissem, habitant du quartier est venu pour témoigner de son soutien au père de la victime qui est son ami. "En plus de ça, ma soeur c'était sa nounou. Elle l'a gardée pendant deux ans, ça me fend le coeur. On ne peut même pas se mettre à la place des parents, ça doit être vraiment dur. Le papa, je l'ai vu, il est très courageux. On se met à peine à sa place, on a la chair de poule."

"Tuer un ange, ça n'arrive pas"

"Elle n'a pas eu le temps de vivre toute sa vie, je trouve ça très triste", regrette Ewan, dont la grand-mère habite dans la même résidence que la famille de la victime. "C'est malheureux, il y a une semaine c'était un gendarme, aujourd'hui c'est une petite fille...", souffle Rachid, également habitant du quartier.

La vive émotion se mêle à un sentiment d'injustice, notamment renforcée par la remise en liberté du motard. "La personne est relâchée, c'est la loi, mais la petite n'est plus là. Les parents sont anéantis. Son petit frère, c'est encore pire, il l'a vue être percutée devant lui. Tuer un ange, ça n'arrive pas", témoigne Sandrine. "Kamilya c'était une petite fille vivante, pleine d'énergie, de beauté, de sourire, elle ne mérite pas ça."

Arthus Vaillant