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Nice: une octogénaire harcelée par des dealers après avoir dénoncé des trafics dans son quartier

Main d'une personne âgée tenant une canne. (photo d'illustration)

Main d'une personne âgée tenant une canne. (photo d'illustration) - Sabin van Erp / Pixabay

L'octogénaire dénonce des menaces et des effractions dans son appartement, mais aussi des agressions physiques. Elle a récemment demandé de l'aide à la municipalité de Nice pour être relogée.

Des poubelles déversées sous ses fenêtres, sa canne volée au distributeur de billets, sa porte d'entrée fracturée... Une octogénaire vivant au rez-de-chaussée d'un HLM de Las Planas, à Nice Nord, dénonce auprès de nos confrères de Nice-Matin le harcèlement qu'elle subit de la part de dealers du quartier.

Des menaces et des agressions depuis 2009, et qui empirent avec le temps. L'octogénaire se dit harcelée par "deux dealers, des jeunes du quartier". Ces derniers n'apprécieraient pas qu'elle "refuse de [s]e taire" face au trafic de stupéfiants qui touche le quartier.

Des agressions physiques

Aujourd'hui, l'octogénaire vit avec un petit bout de papier sur lequel elle a écrit "attention, vous êtes filmés" et qu'elle a collé à côté de sa porte d'entrée après plusieurs effractions. Mais cela ne semble pas arrêter ceux qui la tourmentent. Elle explique avoir dû changer plusieurs fois ses serrures.

En 2019, ils se sont introduits chez elle, et ont dissimulé des sachets de cocaïne dans son manteau, raconte-t-elle. Il y a quelques semaines, elle a retrouvé de la morphine et du cannabis dans sa boîte aux lettres.

Mais au-delà des menaces et des tentatives d'intimidation, l'octogénaire dénonce aussi des agressions physiques. Elle explique avoir été agressée à la veille de Noël, portant encore aujourd'hui une attelle à la main droite. Elle raconte qu'une fois, une voiture lui a foncé dessus dans la rue, "pour [lui] faire peur".

Elle a même installé des planches et du grillage à ses fenêtres pour éviter les effractions, et porte en permanence un sifflet autour du cou pour appeler à l'aide en cas de besoin.

Aujourd'hui, ses voisins s'accordent pour dire que la situation ne peut plus durer, et qu'il est trop dangereux pour elle de rester dans la résidence. En début d'année, l'octogénaire a écrit au maire de Nice, Christian Estrosi. Le premier adjoint de ce dernier en charge de la sécurité, Anthony Borré, assure à nos confrères avoir mis la machine en route pour qu'elle soit relogée rapidement.

Laurène Rocheteau