Nice: un homme condamné à deux ans de prison pour avoir menacé Christian Estrosi et sa famille

Un homme a été condamné ce mercredi à deux ans de prison pour avoir menacé le maire de Nice Christian Estrosi et sa famille via un réseau social.
Il avait notamment déclaré sur les réseaux sociaux vouloir faire exploser le lieu d'habitation du maire de Nice. Le prévenu présentait déjà des antécédents judiciaires et des messages publiés sur les réseaux sociaux à caractère terroriste, disant vouloir "larguer des explosifs avec des drones sur la ville de Nice".
Des éléments qui ont poussé le bâtonnier de Nice, l'avocat de Christian Estrosi et le ministère public à requalifier le chef "d'apologie publique de crime ou de délit" en "apologie du terrorisme".
L'homme de 38 ans, qui avait été interpellé en février dernier, a également été reconnu coupable de "menace de mort ou d'atteinte aux bien dangereuse pour les personnes à l'encontre d'un élu".
Interdit de détenir une arme
En plus des deux ans d'emprisonnement, l'homme devra faire l'objet d'un suivi socio-judiciaire de trois ans avec obligation de soin, de travail, et d'indemniser la victime à hauteur de 2500 euros pour préjudice moral.
Cette peine peut faire l'objet de deux ans de prison supplémentaire si elle n'est pas respectée. Le prévenu dispose de 10 jours pour faire appel.
Il est également interdit de porter ou détenir une arme pendant cinq ans et est désormais inscrit au Fichier des auteurs d'infractions terroristes. Il a toutefois été relaxé pour le chef de "diffusion, par réseau de communications électroniques, de procédés permettant la fabrication d'engin de destruction". L'avocate du prévenu a plaidé "qu'aucun élément ne permet de prouver qu'il a diffusé des modes d'emploi pour créer une arme".
Entendu lors du procès, l'homme a expliqué avoir voulu "attirer l'attention" du maire de Nice et avoir souffert d'un sentiment d'anxiété accentué par les réseaux sociaux, reconnaissant avoir "diffusé des contenus inappropriés". Une expertise réalisée n'a pas révélé de pathologie chez le prévenu mais met en lumière des troubles de la personnalité.
Les premiers messages de menaces en question avaient été diffusés sur le réseau social Instagram, avaient rapporté nos confrères de Nice-Matin. lls contenaient des injures et menaces de mort répétées à l'encontre du maire de Nice, de son épouse et de leur fille.