Nice: les élus de gauche souhaitent rebaptiser un lycée au nom de Robert Badinter

Le lycée Thierry Maulnier à Nice (photo d'illustration) - Google street wiew
Au cours de l'hommage national à Robert Badinter, mercredi 14 février, Emmnauel Macron a déclaré que le nom de l'illustre garde des Sceaux "devra s'inscrire au Panthéon".
Son patronyme pourrait aussi, dans les prochains mois, être apposé sur le fronton d'un lycée niçois. C'est en tout cas l'objet de la requête de Juliette Chesnel-Le Roux, présidente du groupe des Élus écologistes à la ville et à la métropole.
L'élue a adressé le même jour un courrier à Renaud Muselier en ce sens. Dans cette missive, cosignée par Julien Picot et José Garcia-Abia, secrétaires communiste et socialiste des Alpes-Maritimes, elle appelle le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à attribuer le nom de Robert Badinter à l'actuel lycée Thierry-Maulnier.
Une "détermination inflexible face à l'injustice"
En octobre déjà, l'élue avait fait part de son malaise vis-à-vis de cet établissement, qui porte le nom d'"un personnage historique dont le passé antirépublicain et collaborationniste suscite légitimement des préoccupations morales".
Le nom de Robert Badinter, artisan de l'abolition de la peine de mort et de la dépénalisation de l'homosexualité, lui semble tout indiqué pour le remplacer. Mort le 9 février à l'âge de 95 ans, le juriste et homme politique "représente une figure emblématique de l'engagement civique et de la lutte pour la justice".
Et les auteurs du courrier d'ajouter: "la vie de Robert Badinter est un testament vibrant à la puissance de la conviction, à la détermination inflexible face à l'injustice, et à la vision d'un monde où la dignité humaine est préservée à tout prix. Son influence s'est étendue bien au-delà des frontières nationales, faisant de lui une voix écoutée dans le concert mondial des droits de l'homme".
Une demande de changement de nom transmise en octobre
Attribuer le nom de Robert Badinter au lycée Thierry-Maulnier permettrait d'"insuffler aux jeunes générations des valeurs nobles et émancipatrices", veulent-ils croire.
Le 26 octobre, après réception de la première lettre pour demander un changement de nom, Renaud Muselier avait assuré avoir transmis la demande de changement de nom à la Direction de l'éducation et de la vie des lycées. Mais aucun retour n'était parvenu jusqu'aux émetteurs de la requête.
Juliette Chesnel-Le Roux, Julien Picot et José Garcia-Abia espèrent cette fois que Renaud Muselier sera en mesure de la faire aboutir: "nous sommes convaincus que votre sensibilité aux valeurs républicaines et votre engagement en faveur de l'éducation guideront votre prise de décision".