Nice: l'octogénaire harcelée par des dealeurs relogée, un des trafiquants menacé d'expulsion

Après plus de dix ans de menaces, l'octogénaire niçoise a été relogée dans l'arrière-pays. Côte d'Azur Habitat entame désormais "une procédure de résiliation de bail" contre un des trafiquants qui l'a agressé.

C'est la fin d'années de harcèlement. En février, Marie-Thérèse, octogénaire niçoise, avait dénoncé dans les colonnes de Nice-Matin les agressions perpétuelles de dealers dont elle faisait l'objet. La raison: elle refusait de se taire sur les activités de trafic dans son HLM de Las Planas, à Nice-Nord.

À l'époque, le premier adjoint au maire et président du bailleur social Côte d'Azur Habitat Anthony Borré avait assuré au quotidien local faire tout son possible pour reloger Marie-Thérèse. C'est désormais chose faite. L'octogénaire a retrouvé le calme "dans une commune de l'arrière-pays", a indiqué l'élu à Nice-Matin.

Fini donc les intrusions dans son domicile, et la peur constante de se faire agresser. Mais si l'octogénaire est désormais loin des menaces et intimidations des trafiquants, l'affaire ne s'arrête pas là pour l'élu, également vice-président de la métropole.

"Je l'ai averti les yeux dans les yeux"

"J’engage une procédure de résiliation de bail auprès du tribunal contre son agresseur." Une méthode déjà utilisée par le bailleur social il y a deux ans, contre la mère d'un jeune condamné pour trafic de stupéfiants, précisent nos confrères.

L'agresseur de l'octogénaire en question lui avait cassé la main fin décembre dernier. Selon Anthony Borré, le jeune homme était déjà bien connu de Côte d'Azur Habitat pour des problèmes de comportement et les voisins s'en plaignaient. "Je l'ai averti les yeux dans les yeux, lui et sa famille", a-t-il expliqué à Nice-Matin.

Si Anthony Borré a saisi la justice d'une part, il se réjouit tout de même d'avoir pu trouver une solution "humaine et nécessaire" pour Marie-Thérèse.

J. M. A.