Nice: des dizaines de chauves-souris s'échouent sur les trottoirs dans le quartier Borriglione

Plus de 80 de ces chauves-souris, appelées Molosse de Cestoni, ont été récupérées par l'association sur les trottoirs du quartier niçois.

Depuis plus d'une semaine, les nuits s'enchaînent et se ressemblent dans le quartier Borriglione à Nice. Les bénévoles du centre de soin pour la faune sauvage ramassent à la pelle des chauves-souris échouées sur les trottoirs. "Peut-être aux alentours de 80, 85 je pense", estime Marie, une bénévole du centre de soin pour la faune sauvage des Alpes-Maritimes au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

"C'est plutôt étonnant, surtout que si j'ai bien compris, c'est sur un quartier généralisé donc on se demande pourquoi, si elles sont malades ou si quelque chose les perturbe", s'interroge Jade, une habitante du quartier.

Niché dans un interstice entre deux bâtiments, les jeunes de la colonie sortent de leur abri totalement désorienté et se retrouve à même le sol. Un phénomène pour l'heure incompris que les bénévoles cherchent toujours à expliquer. "Des gens nous signalaient en avoir vu sur plusieurs trottoirs, et là on s'est dit qu'il y avait un problème", confie la bénévole.

Une espèce protégée

Appelée Molosse de Cestoni, cette espèce de chauve-souris est particulièrement présente à Nice. Déjà en 2009, une colonie de 3000 individus avait été décimée par des travaux de toiture quelques rues plus loin.

Cette petite bête est pourtant un animal sauvage avec lequel il faut apprendre à cohabiter. "Ce sont des espèces protégées, il ne faut pas l'oublier non plus et il faut en tenir compte dans nos constructions. La Métropole a déjà proposé dans des réaménagements de sites la pause de nichoirs à Molosses, donc ça a déjà été fait mais c'est beaucoup trop ponctuel", affirme Emmanuel Cosson, directeur du Groupe chiroptères de Provence au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

"Elles ont leur place dans cet écosystème urbain, donc aujourd'hui il faut en tenir compte", explique ce dernier sur notre antenne.

Les petits mammifères ramassés sont recueillis au centre de la faune sauvage de Saint-Cézaire où ils y sont nourris en attendant de pouvoir être relâchés.

Charles de Quillacq avec Alixan Lavorel