Nice: Christian Estrosi met en demeure l'Anantara Plaza pour faire cesser les nuisances sonores

Christian Estrosi prend le parti des riverains de l'hôtel Anantara Plaza. Le maire de Nice a annoncé ce vendredi 2 mai, sur BFM Nice Côte d'Azur, avoir "mis en demeure" l'établissement de luxe pour faire cesser les nuisances sonores dont se plaignent les habitants à proximité.
"Il y a un code de l'environnement et l'Anantara ne le respecte pas", explique-t-il.
"Cela ne va pas durer"
Depuis plusieurs mois, les habitants sont excédés et ne dorment plus à cause de la musique trop forte, des bruits d'équipements comme la climatisation ou encore le personnel dans la cour des immeubles.
Ils indiquent que le bruit est même audible à l’intérieur de leur appartement les fenêtres fermées. "Il y a un limiteur qui fait 82 décibels. Ça veut dire qu'à quelques mètres de ma chambre, on joue une discothèque à ciel ouvert. C'est quand même incroyable, c'est le bruit d'un train qui arrive en gare et ces bruits durent toute la soirée, jusqu'à deux ou trois heures du matin", explique Paul, membre d'un collectif anti-bruit à Nice.
L'édile soutient les riverains et se dit "scandalisé par la direction de l'Anantara". Mais, il promet que "cela ne va pas durer" et met en garde l'hôtel: "il risque d'y avoir des sanctions extrêmement lourdes s'ils continuent à assumer ce type de pratiques".
"Acceuillir de très belles clientèles"
Pour lui, ce palace situé avenue de Verdun, a une autre vocation: "accueillir de très belles clientèles (...) grâce aux grands événements culturels, sportifs et économiques comme l'UNOC" organisés dans la ville.
"Je ne pense pas que les participants à l'UNOC qui viennent avec un certain pouvoir d'achat et de grandes délégations gouvernementales aient envie d'aller dans un établissement comme celui-là, s'ils savent que ce sont les pratiques de l'Anantara," ajoute le maire.
Côté sanction, si les faits sont avérés, "l'hôtel peut être condamné sous astreinte à faire cesser les troubles anormaux de voisinage, à des dommages et intérêts et à réparer les frais de justice," détaille Me David-André Darmon.
Christian Estrosi précise que "c'est une responsabilité de l'État de suivre les mises en demeure que fait le maire de Nice à la direction pour que celui réagisse et fasse appliquer le code de l'environnement".