Menton: une pétition lancée contre l'ouverture d'un potentiel centre d'accueil pour mineurs isolés

Le projet étudié de transformer un ancien centre de vacances d'agents EDF pour accueillir 50 mineurs isolés à Menton provoque la colère de certains habitants de la commune des Alpes-Maritimes.
C'est le cas Jean-Claude, 78 ans, qui habite juste en face du bâtiment concerné."Ça ne devrait pas se faire. Les gens du quartier craignent qu'il y ait des problèmes avec ces jeunes", affirme-t-il auprès de BFM Nice Côte d'Azur.
Alexandra Masson s'insurge
Dans une pétition qui circule actuellement, des habitants craignent de voir ces jeunes placés sans surveillance des forces de l'ordre et de voir le quartier changer. "Les centres de transit dans le Nord, en Normandie, on voit ce que ça a fait", estime Marie-Monique, une habitante de 71 ans.
De son côté, Alexandra Masson, députée du Rassemblement National des Alpes-Maritimes juge que "les travaux de rénovation engagés pour remettre en état ce centre inutilisé devraient exclusivement bénéficier aux enfants français, et non à des soi-disant mineurs étrangers".
"L'idée d'établir un centre permanent pour les mineurs isolés à Menton est tout simplement révoltante! Menton n'a pas pour vocation d'être un foyer permanent pour les migrants", s'insurge-t-elle.
Les associations déplorent un manque d'anticipation
Sollicité à plusieurs reprises, le département des Alpes-Maritimes ne confirme pas l'ouverture prochaine du centre et reste flou. "Pour l'instant, le département des Alpes-Maritimes étudie les conditions dans lesquelles il pourrait utiliser le site", précise-t-il.
Le site en question, n'accueille plus de public depuis deux ans à cause d'un problème de sécurité incendie qui nécessiterait 900.000 euros de travaux.
Du côté des associations, on déplore le manque d'anticipation comme l'explique David Nakache, président de l'association "Tous Citoyens". "On attend que beaucoup de jeunes soient à la rue, que les foyers soient pleins à craquer, qu'on prenne des chambres d'hôtel à ne plus pouvoir en trouver, pour chercher en catastrophe un terrain, un bâtiment à aménager à la va-vite et on agit toujours dans la précipitation", regrette-t-il.
Les associations estiment qu'ils manquent actuellement entre deux et trois structures d'une centaine de places dans les Alpes-Maritimes.