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Marineland: le maire d'Antibes déplore une "impasse" sur le sort des orques et met en cause l'État

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Invité ce jeudi 18 janvier d'Azur Politiques, Jean Leonetti, le maire d'Antibes Juan-les-Pins, souligne "l'impasse" face au sort des trois orques du parc Marineland.

Jean Leonetti, le maire d'Antibes Juan-les-Pins, a dénoncé ce jeudi 18 janvier dans l'émission Azur Politiques, une "l'impasse" face au sort des trois orques du parc Marineland.

Les sanctuaires marins "n'arriveront pas"

Il pointe du doigt l'attitude du gouvernement dans ce dossier qui a décidé, avec la loi sur la maltraitance animale, de mettre fin à la captivité d'animaux sauvages, mais qui "déplore" aujourd'hui le sort des orques "avec les associations".

"À cette époque-là, on a dit assez clairement que c'était la mort des sanctuaires marins, c'était la mort de Marineland et que ces animaux allaient aller dans des pays où une autorisation leur permettait de continuer à avoir ce type d'activité", rappelle Jean Leonetti sur le plateau de BFM Nice Côte d'Azur.

Le maire d'Antibes Juan-les-Pins affirme que les sanctuaires marins qui doivent accueillir ces animaux "n'arriveront pas". "Si on les amène dans la nature, ils vont mourir. On savait très bien qu'il y avait une impasse", poursuit Jean Leonetti.

L'élu écarte l'idée d'un transfert des orques vers un sanctuaire au large de la Nouvelle-Écosse: "Les orques sont habituées à un climat et sont incapables de se nourrir en milieu sauvage". Pour le maire, le départ des orques de Marineland vers leur nouvelle destination se fera "avant l'été ou après l'été".

Vigilant face à des pertes d'emploi

L'élu pointe aussi du doigt les agissements des organismes mobilisés pour la protection animale. "Ce sont ceux qui ont généré cette situation qui aujourd'hui la déplorent", lance Jean Leonetti.

"On va attendre trois mois pour savoir comment va telle ou telle orque. Très bien, mais à moyen ou à long terme, il se passera quoi et juridiquement, est-ce qu'il y aura un sanctuaire qui va arriver (...) dans lequel on va pouvoir donner à manger à des orques", s'interroge le maire d'Antibes alors que la justice a donné raison à l'association One Voice.

Les trois orques doivent rester à Marineland le temps que soit menée l'expertise indépendante sur leur état de santé.

Pour Jean Leonetti, le mieux aurait été de "laisser le temps aux orques de finir leur vie dans l'endroit où ils étaient. Ces animaux sont nés en captivité, il faut maintenir leur bien-être et leur santé et un espace vital minimum".

L'édile ajoute être en contact avec la direction de Marineland qui réfléchit à sa "reconversion sans animaux". Il se dit surtout vigilant et "inquiet" face à de possibles "pertes d'emploi" et ne veut pas voir l'arrivée d'une "friche industrielle sur cet espace".

Amaury Tremblay