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"Le problème n'est toujours pas réglé": à Andon, les habitants coupés du monde par le manque de réseau

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À Andon (Alpes-Maritimes) plus précisément dans le hameau de Canaux, les habitants sont coupés du monde en raison de l'absence de réseau, une situation qualifiée de "zone blanche". Et ce, malgré l'installation récente d'une antenne qui, pour l'heure, n'est toujours pas raccordée.

Dans l’arrière pays grassois, à Andon (Alpes-Martimes), une partie des habitants, notamment ceux du hameau de Canaux, vivent isolés, installés dans une "zone blanche" totalement dépourvue de réseau. À la moindre chute de neige ou à la moindre intempérie, il devient impossible de contacter les secours en cas d’urgence.

"Il y avait beaucoup de problèmes. Moi, l’autre fois, j’ai voulu aller chez le médecin, ça ne [répondait] pas ; j’ai été obligé de prendre ma voiture", témoigne à BFM Nice Côte d’Azur Marcel, 76 ans, habitant d’Andon.

Plus de 30 jours sans réseau cette année

Cette année, la commune s’est retrouvée à plusieurs reprises avec plus de 30 jours sans connexion, une situation d’autant plus pénalisante que "le temps de rétablissement [est] des fois long".

"On essaye de communiquer suivant les demandes pour savoir comment remettre rapidement les réseaux téléphoniques. Et s’il n’y a pas de réseaux portables, ni filaires, on n’a pas vraiment de solutions", déplore David Varrone, maire de la commune, mobilisé depuis 2020 pour qu’une antenne soit mise en place.

"Le problème n’est toujours pas réglé. Aujourd’hui, l’antenne est installée, mais malheureusement pas encore raccordée. Là, sur les délais de raccordement, on a quelques doutes", ajoute-t-il.

Des conséquences directes pour les commerçants

Le problème touche aussi directement les commerçants locaux, comme cette buraliste qui a dû fermer à plusieurs reprises cet hiver en raison des coupures de réseau.

"On ne peut plus encaisser avec les cartes bleues, on ne peut pas faire jouer à la Française des jeux, ni le PMU. On est complètement pénalisés. Quand ça arrive, à la limite, il vaut mieux fermer", confie-t-elle.

Malgré tout, une étape a été franchie: la fibre a été installée pour certains habitants. Une amélioration qui redonne un peu d’espoir quant à une sortie de cette situation.

"Là maintenant, on peut dire que ça remarche. Pour combien de temps, on ne sait pas", préfère en rire Michel, 68 ans, face à la caméra de BFM Nice Côte d’Azur.

Alix Carreaux avec Alexandre Simoes