"J'ai honte de mon pays": un fondateur de Canua Island interpelle Emmanuel Macron dans une lettre ouverte

La situation est toujours au point mort. L'exploitation de Canua Island, cette plage flottante privée qui devait jeter l'ancre au large de Mandelieu-la-Napoule, n'est toujours pas possible. Et pour cause, le permis de navigation et d'armement ne lui a pas encore été délivré.
Las de la situation, le directeur général et co-fondateur, Marc Audineau, adresse ce dimanche une lettre à l'attention du président de la République, où il l'exhorte de "laisser les entrepreneurs travailler".
"Laissez-nous travailler, sinon nous mourrons"
Marc Audineau vise le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, fermement opposé au projet.
"A quelques jours de l'ouverture, ce même pays dont j'ai porté fièrement les couleurs, décide d’abandonner ce projet, uniquement car un élu local feint de brandir l’arme environnementale, alors que son unique but est de régler ses comptes avec un maire de sa région", écrit-il.
"Alors oui, j'ai honte de mon pays et de ces élus qui m'ont soutenu hier, encouragé à investir, à entreprendre, poussé à vendre ma maison pour financer le projet, à mettre ma femme et mes 3 enfants en danger, à embaucher 100 salariés pour devoir les licencier demain... et qui aujourd'hui nous tournent le dos, et nous empêchent de lancer notre activité", s'indigne-t-il.
Selon lui, la non-délivrance du permis conduirait à l'abandon du projet et au licenciement des 100 personnes embauchées pour travailler sur le bateau. "Laissez-nous travailler, sinon nous mourrons!", s'émeut-il.
La semaine dernière, les cofondateurs de Canua Island avaient déjà lancé un appel et écrit une lettre ouverte dans laquelle ils exhortaient les autorités à les "laisser entreprendre".