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Inondations mortelles à Biot: quatre prévenus seront jugés début 2024

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Quatre personnes seront jugées en janvier 2024 devant le tribunal correctionnel de Grasse à la suite des inondations mortelles à Biot.

Quatre personnes seront jugées en janvier 2024 devant le tribunal correctionnel de Grasse à la suite des inondations mortelles à Biot, a appris BFM Nice Côte d'Azur auprès d'un avocat d'une des familles de victime, confirmant une information de Nice-Matin.

Homicide involontaire et mise en danger de la vie d'autrui

Philippe Soussi, l’avocat de la famille Delaup, l’une des trois victimes des inondations, confirme le renvoi en correctionnelle de l’ancienne maire de Biot, Guilaine Debras, du responsable des risques naturels de la commune, de la directrice de la maison de retraite et de la société Orpea en tant que personne morale.

Les prévenus seront jugés pour homicide involontaire ainsi que pour mise en danger de la vie d’autrui pour les deux derniers alors que trois personnes âgées étaient mortes en 2015 dans ces inondations dévastatrices.

Philippe Soussi se dit "soulagé après une procédure longue et complexe". L’audience est prévue devant le tribunal correctionnel de Grasse du 16 au 18 janvier 2024.

"On nous reproche de ne pas avoir réagi tout en indiquant que la police municipale et la mairie ne nous ont pas avertis, que les sirènes étaient cassées et que le bulletin météo ne prévoyait pas d'inondations", a indiqué Michel Valiergue, l'avocat d'Orpea auprès de l'AFP, qui s'étonne de ce renvoi devant le tribunal "au regard d'un lien de causalité indirecte".

Le 3 octobre 2015, une vague d'eau et de boue avait déferlé dans un vallon et envahi par toutes les ouvertures le rez-de-chaussée de la maison de retraite du Clos Saint-Grégoire, au pied du village médiéval de Biot. L'établissement, proche d'un canal d'évacuation des eaux de pluie et qui avait déjà connu deux inondations, a depuis été fermé.

Pendant la crue, une vingtaine de pensionnaires avaient été évacués du rez-de-chaussée par deux salariées, mais trois femmes, âgées de 82, 91 et 94 ans, avaient péri noyées.

Michel Bernouin