BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

Hommes armés à Fenoglio: ce que l'on sait des 8 arrestations et des saisies dans le quartier niçois

Ce que l'on sait - Bâtiments de la rue Fenoglio de Briga, à Nice (Alpes-Maritimes).

Ce que l'on sait - Bâtiments de la rue Fenoglio de Briga, à Nice (Alpes-Maritimes). - Capture d'écran/Google Maps

Huit personnes ont été interpellées entre la soirée du 17 et la matinée du 18 janvier après plusieurs signalements de riverains ayant aperçu des hommes armés dans le quartier Fenoglio. L'enquête a mené le Raid à perquisitionner un appartement dans lequel des armes ont été retrouvées.

Un week-end mouvementé dans l'Est niçois. Plusieurs habitants du quartier Fenoglio ont alerté la police, le vendredi 17 janvier dans la soirée et le 18 janvier dans la matinée, disant avoir observé plusieurs hommes armés. Deux opérations de police, impliquant notamment le Raid, ont permis l'interpellation de plusieurs personnes sur fond de narcotrafic.

• Deux opérations, huit interpellations

Aux alentours de 21 heures, le vendredi 17 janvier, des habitants du quartier Fenoglio ont avisé la police de la présence de personnes armées "dans un bâtiment rue Fenoglio de Briga" de l'est niçois.

Envoyés sur place, plusieurs hommes de la Bac sont "rapidement" arrivés sur les lieux, selon un communiqué du parquet de Nice, et ont interpellé cinq personnes.

"Des témoignages faisaient état de menaces avec armes et de volonté d’appropriation des lieux. Une faible quantité de stupéfiants était retrouvée au sol", poursuit le procureur.

Le lendemain matin, aux alentours de 8 heures le 18 janvier, ce sont cette fois trois personnes qui ont été interpellées "dans les parties communes d’un immeuble" par les forces de l'ordre, épaulées par des effectifs du Raid.

• Cinq mineurs, connus de la justice... Le profil des gardés à vue

Sur les huit personnes arrêtées en moins de douze heures dans le quartier par la police, trois sont majeurs et cinq mineurs.

Parmi les cinq premiers interpellés vendredi soir, trois majeurs sont nés en 1998, 2004 et 2005 et deux mineurs en 2007 et 2008. Les cinq gardes à vue de ces derniers, "originaires de Tunisie pour deux, de Marseille pour deux autres et de Nice pour le dernier étaient prises des chefs notamment d’infractions à la législation sur les armes, infractions à la législation sur les stupéfiants et participation à une association de malfaiteurs dans le cadre de l’enquête confiée au SLPJ de Nice", indique le procureur.

De plus, sur ces cinq mis en cause, deux avaient déjà fait l’objet "de poursuites judiciaires pour des infractions à la législation sur les stupéfiants", précise encore le parquet de Nice dans son communiqué.

Les trois interpellés dans la matinée de samedi sont, eux, tous mineurs et "connus de la justice". Deux sont originaires de la cité phocéenne et le dernier de Nice, et ont tous été placés en garde à vue pour les mêmes chefs que leurs comparses.

Sur réquisition du parquet, les gardes à vue des suspects ont toutes été prolongées ce dimanche "dans le cadre de la criminalité organisée" pour une durée totale de 96 heures.

• Des armes et de la drogue saisies

Les premières investigations des forces de l'ordre ont permis aux enquêteurs de "joindre les deux enquêtes de flagrance confiées au SLPJ de Nice".

Durant ces opérations, une petite quantité de stupéfiants a été retrouvée au sol vendredi soir et un appartement, "susceptible d’avoir été utilisé" par les mis en cause interpellés samedi, a été perquisitionné.

À l'intérieur de ce dernier, un fusil d'assaut AR15, un fusil à pompe et un pistolet calibre 9mm ont été découverts. L'ensemble des armes étaient accompagnées de 24 cartouches. 5,11 kg de résine de cannabis, 1,68 kg d’herbe de cannabis et 149 g de cocaïne ont aussi été saisis par les policiers.

Une opération de police menée en novembre dernier dans l'Est niçois avait déjà permis de saisir 16 kilos de stupéfiants, plusieurs armes, des véhicules et 51.000 euros. 11 personnes avaient été poursuivies, sept se trouvent aujourd'hui en détention provisoire et quatre sous contrôle judiciaire.

Manon Aversa avec Alixan Lavorel