Hommage national à Éric Comyn: le gendarme décoré de la Légion d'honneur à titre posthume

L'adjudant-chef Éric Comyn a été fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume par Gérald Darmanin ce lundi 2 septembre, lors de l'hommage national qui lui a été rendu à Nice.
Le gendarme, tué lors d'un refus d'obtempérer à Mougins une semaine plus tôt, a également reçu la médaille militaire. Le général d'Armée Bruno Jockers lui a remis une troisième récompense posthume: la médaille de la gendarmerie nationale avec palme de bronze.
Enfin, une ultime décoration a été remisé par le ministre de l'Intérieur démissionnaire: la médaille de la sécurité intérieure échelon or.
"Pas un refus d'obtempérer" mais "un crime"
La cérémonie d'hommage national a été présidée par Gérald Darmanin. Lors d'un discours, ce dernier a déclaré que la mort d'Éric Comyn n'était "pas acceptable" et a réitéré à plusieurs reprises son "immense colère".
Il faut mettre les mots sur les choses. Français, ce n'est pas un refus d'obtempérer, c'est un crime (...) Ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société", a-t-il lancé.
Le ministre démissionnaire considère qu'il s'agit là d'un "refus de l'autorité de l'État, d'un refus de la France et de la loi".
Des propos repris par le général d'Armée David Galtier, qui évoque un "fait qui a marqué la société, comme le témoigne l'élan de générosité" envers la famille. En effet, le général est président de la fondation "Maison de la gendarmerie" qui a ouvert une cagnotte pour aider financièrement la famille d'Éric Comyn.
"Je n'indiquerai pas le montant (recueilli, NDLR). Mais dans ce type de situation, ce sont parfois plusieurs centaines de milliers d'euros qui permettront à la famille de sortir de ces questions d'ordre matériel."
Le suspect accusé d'avoir percuté le gendarme a été mis en examen et placé en détention provisoire ce mercredi 28 août. Lors de son audition, il a déclaré avoir "involontairement" percuté Éric Comyn et avoir quitté les lieux "pris de panique".