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Grasse: le maire en colère contre la préfecture après l'installation de caravanes dans sa commune

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Jérôme Viaud estime avoir été mis devant le fait accompli. Il assure être menacé de "poursuites pénales", s'il venait notamment à ne pas assurer le ramassage des déchets.

15 caravanes se sont installées à Grasse samedi sur un terrain aux abords du golf de Saint-Donat, sur réquisition de la préfecture des Alpes-Maritimes. Le maire Jérôme Viaud s'oppose à cette installation, car il estime avoir été mis devant le fait accompli, reprochant à la préfecture de ne pas l'avoir consulté.

"Qu'est-ce que je vais dire à tous ces concitoyens qui habitent là? Ils vont avoir des centaines de passages devant leur domicile où tous ces gens du voyage sont installés de manière autoritaire par l'État. Je trouve qu'il y a vraiment un gros problème de méthode."

Ces caravanes sont obligées d'emprunter une voie privée juste devant des maisons pour aller et venir. Ce qui pose un problème pour la tranquillité des voisins, selon le maire. "On m'annonce une présence de tous ces gens du voyage dans un arrêté pour 48h, ajoute Jérôme Viaud. Je pense qu'ils ont plutôt l'envie de passer un bon mois ici."

"Où est-on?"

Le maire assure que la préfecture le menace de "poursuites pénales" s'il ne s'occupe pas notamment du ramassage des déchets.

"Je trouve anormale aussi de recevoir dans la nuit, une réquisition du préfet des Alpes-Maritimes me donnant pour instruction de gérer le ramassage des poubelles, l'alimentation en eau, un certain nombre de sujets, sous menace de responsabilités pénales, déplore le maire de la commune. Où est-on?"

De son côté, la préfecture assure que "la situation va évoluer d'ici 48h" et qu'"un autre terrain va être trouvé". La préfecture explique également que "si le maire de Grasse n'a pas été prévenu en premier de l'arrivée des caravanes, c'est parce que la situation était urgente pour les gens du voyage: à la fois pour leur sécurité et pour qu'ils ne bloquent pas les routes".

Pauline Renoir et Victor Labbay