Cellules vétustes à la caserne Auvare de Nice: la justice ordonne au ministre de l'Intérieur de faire des travaux

L'insalubrité des cellules de la caserne Auvare, à Nice, est pointée du doigt. - Droits réservés
Kit d'hygiène, nettoyage quotidien des cellules, couverture unique: le juge des référés a rendu sa décision ce mardi. Face à la vétusté des cellules de la caserne Auvare, l’ordre des avocats du barreau de Nice avait déposé un recours examiné le 4 avril dernier devant le tribunal administratif de Nice.
La décision a été rendue ce mardi. Dans son délibéré, le juge des référés ordonne aux ministre de l’Intérieur et des outre-mer "de faire procéder, dans le délai de trois mois (...) à des travaux de réfection des cellules de garde à vue de la caserne Auvare de nature à améliorer les conditions matérielles d’installation des personnes gardées à vue dans l’attente du déménagement du service des garde à vue".
Dans sa décision, le juge des référés ordonne également "l’installation d’un système d’appel dans chacune des cellules de garde à vue à la caserne Auvare".
Outre la vétusté des cellules, l’ordre des avocats, à l’initiative de cette action diligentée contre le ministère de l’Intérieur, avait demandé la distribution de kit d’hygiène aux personnes gardées à vue.
Un matelas "dans un état satisfaisant"
Une demande qui a été reçue par laa justice niçoise qui ordonne de prendre "toutes les dispositions de nature à assurer, d’une part, le nettoyage quotidien des cellules de gardes à vue, des toilettes situées dans l’enceinte des cellules, du bloc sanitaire et des espaces communs du service de gardes à vue de la caserne Auvare.” Et qu’un contrôle "de l’effectivité de ce nettoyage" soit tenu dans un registre.
Enfin, un matelas "dans un état satisfaisant" devra être mis à la disposition des personnes en garde à vue ainsi qu’une couverture unique, un "kit d’hygiène et une quantité adaptée d’eau potable dans des récipients appropriés aux exigences de sécurité".
A la suite de cette décision de justice, l'Etat va aussi devoir verser 1500 euros à l'ordre des avocats au barreau de Nice.
Le 15 mars dernier, le bâtonnier Adrien Verrier avait visité les cellules de garde à vue de la caserne Auvare. L’avocat avait découvert des murs décrépis, des matelas déchirés et des toilettes souillées. "On a un véritable impact sur les droits de la défense", avait alerté de son côté Benjamin Ollié, président de l’Union des jeunes avocats de Nice.
Le bâtonnier de l'ordre des avocats avait demandé, à travers ce référé, des mesures d’urgence pour sauvegarder les droits de la dignité humaine des gardés à vue.