Canua Island: le maire de Mandelieu-la-Napoule défend le projet de plage flottante

Séabastien Leroy assure que le Canua Island est "le navire le plus écologique de France au mouillage". De son côté, Hervé Berville, secrétaire d'Etat chargé de la Mer, parle d'un projet "ni fait, ni à refaire".

"Un projet 100% Français, innovant et d'envergure". Ce jeudi, Sebastien Leroy, maire de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) a confirmé dans un communiqué de presse que sa commune est prête à accueillir la plage flottante polémique Canua Island dans le golfe de Mandelieu.

"Suite à la conférence de presse menée par les concepteurs et investisseurs du navire écoresponsable dédié au bien-être en mer via un restaurant et une activité de plage, le Maire de Mandelieu a pris bonne note que ce projet sera totalement conforme à la règlementation attendue qu’elle soit terrestre ou maritime", précise l'élu.

Dans son communiqué, le maire maralpin a tenu à défendre le navire, une plateforme de 1750 m2 posée sur un trimaran à moteur, qui fait l'objet ces derniers temps de nombreuses critiques, notamment en provenance de responsables politiques.

"Le navire le plus écologique de France"

En visite à la Seyne-sur-Mer ce jeudi, Hervé Berville, secrétaire d'Etat chargé de la Mer, a vivement critiqué le projet. "C'est le type de projet pour moi qui n'est ni fait, ni à refaire", a-t-il expliqué au micro de BFM Nice Côte d'Azur. Pour lui, il est "peu compatible avec la nécessité de renforcer la protection de l'environnement marin".

Des arguments que réfute le maire de Mandelieu-la-Napoule. "Profondément attentif à la préservation de l’environnement, le maire de Mandelieu a l’assurance des garanties et innovations écologiques extrêmement fortes apportées par les concepteurs du projet (gestion des déchets en mer, zéro rejet en mer, bio carburant, préservation de la ressource eau, désalinisation …)", précise son communiqué.

Pour Sébastien Leroy, ces éléments font "sans aucun doute de Canua le navire le plus écologique de France au mouillage".

Outre l'aspect écologique, le maire vante aussi les retombées économiques du projet. "Ce navire contribue à l'attractivité d'un territoire dont l'économie dépend en grande partie du tourisme". En tout, ce sont "100 emplois directs et 300 emplois indirects qui seront localement concernés par le projet Canua", se félicite l'édile.

Le maire pose deux conditions

S'il accepte que le navire jette l'ancre dans le golfe de Mandelieu, le maire a souhaité poser deux conditions. La première, "que la tranquillité des riverains soit respectée". Il assure que des vérifications du bon respect du volet sonore seront effectuées quotidiennement.

Deuxième condition, l'élu appelle à ce que "le navire ne se déplace pas devant une autre ville azuréenne sans l'accord préalable du maire concerné".

Désormais, c'est à l'Etat de délivrer les derniers documents pour que l'exploitation du projet soit possible. De son côté, Hervé Berville souhaite que "les services de l'Etat prennent le temps de faire une instruction sérieuse" concernant le projet avant de le valider.

Les promoteurs du projet ont eux assuré à l'AFP être prêts à exploiter leur navire "le plus tôt possible".

Martin Regley Journaliste