Cannes: les dealers coupent l'électricité dans les parties communes d'une résidence à la Frayère

Trafic de drogue (image d'illustration). - AFP
Une résidence mise à mal par le trafic de drogues. À Cannes (Alpes-Maritimes), les habitants de la résidence Sainte-Jeanne, située dans le quartier de La Frayère, sont confrontés à de nombreux problèmes causés par la vente de stupéfiants. Dans une partie des 20 immeubles qui composent la résidence, les parties communes sont notamment privées d'électricité, relatent nos confrères de Nice-Matin.
"Imaginez, vous rentrez chez vous à la lumière de votre portable, et vous croisez une bande de dix jeunes cagoulés ou masqués qui traînent là", confie l'un des habitants dans les colonnes du quotidien.
"C’est fait exprès car c’est un endroit où il y a beaucoup de trafic", complète un autre.
Au courant des coupures d'électricité, le bailleur social Logirem a "abandonné", regrette un résident. Interrogé par Nice Matin, le bailleur répond en déplorant ces coupures et évoque des "actes isolés de malveillance répétés au niveau d'un des bâtiments".
Les habitants menacés et intimidés
Même son de cloche du côté de la municipalité, qui confirme que le bâtiment G fait "parfois l'objet de coupures ponctuelles malveillantes par action manuelle sur le disjoncteur".
La mairie assure toutefois avoir demandé un renforcement de la présence policière. "Ce dispositif a permis de réduire considérablement le trafic de drogue, de procéder à de nombreuses saisies de produits stupéfiants, d'argent, de véhicules et d'armes", martèle la mairie dans les colonnes du quotidien. Sans pour autant convaincre les habitants.
Pour ceux qui tenteraient de se plaindre ou mener la fronde, les dealers emploient des méthodes violentes, assurent-ils. "Ils insultent, menacent, intimident... Certains habitants ont même eu les pneus crevés pour leur avoir fait une réflexion", confie l'un d'eux. "Si on ne regarde pas ce qu'ils font, ça se passe bien", explique un résident.