"C'est l'enfer": la galère des voyageurs bloqués en gare après l'annulation de trains dans le Sud-Est

Une journée de galère pour les voyageurs du Sud-Est de la France. En raison des risques d'orages violents et de pluies intenses, le trafic SNCF a été interrompu sur plusieurs lignes de la région ce jeudi 15 août. L'axe Marseille-Toulon-Hyères a ainsi été à l'arrêt de 5 heures à midi, tandis que la ligne Hyères-Nice-Vintimille n'a pas repris avant 16 heures.
De quoi bouleverser le programme de nombreux voyageurs de Marseille, Toulon et Nice en ce jour férié, marquant pour beaucoup le début d'un pont. La suppression des trains a empêché notamment les voyageurs de rejoindre l'Italie mais aussi Paris.
"On devait prendre le train de 7h57, il a été annulé. Le deuxième: annulé", raconte Yacine, Niçois bloqué à Marseille. "On est dans l'attente, tous les hôtels sont complets."
Les touristes bloqués
"Il n'y a pas un seul train, pas de TGV, pas de solution alternative, pas de prise en charge d'hébergement", souffle Néo, Parisien en séjour à Nice.
Pour certains, c'est le début d'un effet boule de neige. Beaucoup de touristes étrangers se retrouvent bloqués dans le Sud-Est, sans aucune solution de repli. Alors, pour ceux qui avaient prévu d'effectuer des trajets longs, impossible de rejoindre leur aéroport à l'heure.
"Au début, on nous avait dit que le train serait retardé mais qu'il passerait quand même", raconte l'Américaine Eva, 20 ans. "Ils nous ont dit qu'on en saurait plus vers midi, mais on a appris que finalement, il n'y aurait pas de train. On devait aller à Paris pour prendre l'avion ce soir pour rentrer."
"Nous voulions aller à Monaco et à Menton", déplore Thomas, venu de République Tchèque. "Mais à cause de ça, nous sommes restés (à Nice)", poursuit-il en gardant le sourire.
À la recherche de plan B
Pour les locaux, en particulier les travailleurs actifs, cette interruption du trafic a été une importante source de tensions.
"Je suis bloquée ici, je ne peux pas aller travailler", explique Talyssa, cheffe en restauration, au micro de BFM Toulon Var. La jeune femme n'a pas pu prendre son train à Toulon. "Je laisse toute mon équipe dans la merde, il n'y a pas de solutions, rien!"
Même chose pour Adèle, qui en manque de transports de substitution a trouvé une solution seule, non sans coût.
"C'est l'enfer", confie l'étudiante originaire de la Somme. "J'en ai pour 200 euros de taxi pour aller à l'aéroport, et 200 euros d'avion, plus le train que j'avais pris à la base."
Certains se tournent également vers les bus, comme Olivia, étudiante Suisse coincée à Marseille. "On s'est enregistrés pour un bus à 15 heures, mais c'est en attendant de voir s'ils nous trouvent autre chose."
Avions et tramways également perturbés à Nice
À Nice, la journée a été particulièrement éprouvante pour se déplacer car la foudre a frappé le réseau de tramways. Sur la ligne 1, la ligne de contact aérienne a cédé sous la force de l'éclair. Sur les lignes 2 et 3, la foudre a causé une perte temporaire d'alimentation du service.
Côté trafic aérien, même rengaine. Une piste a notamment été frappée par la foudre. Des perturbations ont ainsi persisté dans la matinée autant sur les départs que les arrivées d'avion à l'aéroport Nice Côte d'Azur.
La plupart des vols ont été retardés, généralement de 30 minutes. Un vol à destination de Madrid a néanmoins attendu au sol plus de deux heures avant de décoller.
L'ensemble du réseau de tramway a pu reprendre du service dans la journée, tandis que la vigilance orange orages qui touchait le Var et les Alpes-Maritimes a été levée en fin d'après-midi. Le trafic ferroviaire, quant à lui, restera perturbé jusqu'au soir.