Assises des Alpes-Maritimes: Luc Onfray, le "tueur au mixeur" acquitté dans le procès sur la mort de son père

Jugé devant les assises des Alpes-Maritimes depuis le début de la semaine, Luc Onfray a été acquitté ce mercredi 30 avril. "Le tueur au mixeur" était soupçonné du meurtre présumé de son père.

Luc Onfray, le "tueur au mixeur" a été acquitté dans le procès sur le meurtre de son père ce mercredi 30 avril par la cour d'assises des Alpes-Maritimes a appris BFMTV auprès de son avocat Me Jean-Pascal Padovani.

Cet ex-braqueur déjà condamné pour un assassinat sordide était soupçonné d'avoir éliminé son père. Il comparaissait libre après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle en 2021.

Des relations père-fils difficiles

Quand son père Gérard Onfray a disparu, sans jamais plus donner signe de vie, en juin 1995, à l'âge de 62 ans, c'était un retraité très actif. Témoin de Jéhovah zélé, il a laissé ses clés de voiture, ses papiers, ses lunettes et même une bible annotée dont il ne se séparait jamais.

Luc Onfray, qui avait alors 19 ans, entretenait des relations exécrables avec son père, qui ne supportait pas son oisiveté et l'avait traité de "parasite" la veille de sa disparition.

"Je suis dans la même incertitude que ma mère et mes frères", a pourtant assuré l'accusé lundi, devant la cour, à propos de son père: "Il faisait sa vie, je ne me suis pas inquiété (...). L'homicide que vous me reprochez n'a jamais eu lieu".

Problème pour l'accusation: 30 ans après les faits, il n'y a plus aucun élément matériel. Et si les enquêteurs ont retrouvé des traces de sang dans la maison, sur un couteau de plongée, des lames de centrifugeuse et de disqueuse, les analyses ADN n'ont pas pu les lier à Gérard Onfray.

L'homme condamné à ses côtés pour le meurtre de Michel Renard en novembre 1998, Philippe Rosso avait accusé, tout au long de la procédure son complice d'avoir commis un parricide.

Il avait ainsi souligné le grand calme de son partenaire de crime, qui lui aurait confié avoir tué son père de la même manière. "Lorsqu'on a tenu la tête coupée de son père dans ses mains, à partir de là, il n'y a plus rien qui pouvait lui faire peur", avait-il expliqué aux enquêteurs.

>> Plus d'informations à venir sur BFMTV.com…

Cédric Adam avec Florent Bascoul