Antibes: un transfert des orques de Marineland vers le Japon imminent?

Alors que le gouvernement avait démenti jeudi 4 janvier dernier l'éventualité d'un transfert des orques de Marineland dans les prochains jours, le doute continue de planer.
Des opérations ont été menées ce lundi 8 janvier autour du bassin des orques de Marineland à Antibes, a constaté sur place BFM Nice Côte d'Azur.
Des palissades installées
Une grue est arrivée dès vendredi à proximité du bassin des trois orques et l'association qui milite pour les droits des animaux, One Voice, indique que deux salariés ont été engagés pour manœuvrer la machine pendant trois jours.
Des ouvriers ont également érigé des palissades autour des bassins tandis que la sécurité a été renforcée autour du parc pour éloigner les promeneurs à pied ou à vélo.
La ville d'Antibes avait précisé qu'un "exercice" était prévu dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 janvier et non "une opération réelle" de transfert des orques. Une information appuyée par la préfecture des Alpes-Maritimes qui évoquait la semaine dernière "une séance d'entraînement" effectuée dans "l'hypothèse d'un déplacement".
"Un exercice d'évacuation n'a pas de sens s'il n'y a pas évacuation derrière", souligne toutefois Muriel Arnal, présidente et fondatrice de l'association One Voice sur le plateau de BFM Nice Côte d'Azur.
L'association assure que des consultants japonais sont déjà dans le parc pour constater l'état de santé des orques. "Ils veulent voir si le test est concluant et si les orques peuvent voyager", poursuit Muriel Arnal selon qui "a priori, les contrats (de vente) sont signés".
"Tout est préparé pour qu'elles partent", affirme-t-elle.
"Si elles peuvent voyager, ça va aller très vite car il faut deux heures entre la demande d'un permis et l'obtention de celui-ci", ajoute la présidente et fondatrice de l'association One Voice. Pour l'instant, aucune demande de transfert des orques n'a été formulée ce qui ne permet de mener aucune action en justice de la part des associations. Selon One Voice, les soigneurs du parc ont fait leurs au revoir aux animaux.
Une solution alternative demandée
La députée européenne écologiste Caroline Rosse en appelle à la responsabilité de l'État: "Toutes les questions se posent. On n'a aucune communication de Marineland. Le gouvernement a sa part de responsabilité dans ce transfert."
"Ce que devrait faire le gouvernement, puisque Marineland a des subventions par rapport à ces orques, c'est de faire en sorte que les orques restent ici le temps de trouver une solution pour sanctuariser ces animaux", ajoute-t-elle auprès de BFM Nice Côte d'Azur.
De son côté, l'association One Voice s'alarme du devenir des orques au Japon. "Là-bas, les orques seront forcées de se reproduire et la famille va être séparée", alerte Muriel Arnal qui rappelle que les orques sont "des animaux très évolués (...) avec un cerveau plus complexe que le nôtre".
L'association souligne que la loi contre la maltraitance animale, qui interdira à partir de décembre 2026 les spectacles de cétacés et le maintien des orques et dauphins en captivité, comporte une exception. "Les parcs qui ont un programme scientifique peuvent garder leurs animaux", souligne Muriel Arnal.
La présidente et fondatrice de l'association One Voice indique également qu'"un groupe de dauphins de Marineland "va partir à Dubaï, sous la chaleur, dans un pays qui n'a pas de loi de protection animale".
One Voice espère désormais que les orques du parc d'Antibes pourront terminer leur vie dans un sanctuaire.