"On n'en peut plus": au Cap d'Antibes, les habitants exaspérés par les rodéos urbains

Les habitants du Cap d'Antibes en ont ras-le-bol. Ils subissent régulièrement des rodéos urbains dans leur quartier, et ce, depuis plus de cinq ans.
Ils dénoncent notamment des rassemblements de tuning qui dérapent, entre musique et course automobile. Des désagréments sonores qui s'ajoutent aux risques pour la sécurité, des accidents s'étant déjà produits.
Une voiture encastrée dans une haie
Les riverains n'en peuvent plus, à l'image de Sandra et Denis. Leur maison se trouve au milieu des rassemblements, une voiture s'est déjà encastrée dans leur haie tandis que des déchets jonchent leurs trottoirs.
Le couple, qui craint pour sa sécurité et celles de leurs filles, ne cessent de contacter la police municipale à ce sujet. Ce mois-ci, neuf appels ont été passés auprès des forces de l'ordre, en vain.
"On ne fait qu'appeler la police car, tous les week-ends, et parfois la semaine, il y a des rassemblements. Ils se donnent rendez-vous pour faire des courses de voitures et de motos, il y a même des accidents", déplore Sandra au micro de BFM Nice Côte d'Azur.
"On n'en peut plus. Entre le bruit et la fumée, on n'en peut plus. [...] On a plus du tout le confort du Cap d'Antibes", ajoute-t-elle en expliquant ne plus réussir à trouver le sommeil. Elle réclame l'installation à minima de dos d'âne pour éviter les accidents.
Plusieurs opérations anti-rodéo
De son côté, la mairie explique que le dossier est "suivi de près" et travailler "de concert avec la police nationale pour effectuer des opérations de contrôle et trouver des solutions pour arrêter la situation".
Jean-Robert Robin, à la tête du commissariat d'Antibes-Vallauris, précise ne pas avoir "constaté au sens strict de rodéos mais des rassemblements de véhicules dans le cadre de concentration de 'tuning'". Selon le commissaire, trois opérations anti-rodéo urbain sont organisées quotidiennement dont deux à Antibes et une à Vallauris.
Alors que le phénomène est en recrudescence avec l'arrivée des beaux jours, Gérald Darmanin a demandé aux préfets d'agir.
Dans une note envoyée début avril, le ministre de l'Intérieur appelait à "reprendre sans délai les mesures nécessaires" pour lutter contre les "rodéos urbains motorisés" qui "altèrent gravement la vie des habitants". Selon Gérald Darmanin, "5118 opérations de lutte" ont été réalisées en avril.