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Anti-pass sanitaire à Nice: Estrosi dénonce la "sauvagerie" de manifestants qui ont ciblé son foyer

Des manifestants anti-pass sanitaire se rejoints devant le domicile de Christian Estrosi. Le maire évoque une situation "inqualifiable" et dit mis ses enfants à l'abri.

Des manifestants anti-pass sanitaire se rejoints devant le domicile de Christian Estrosi. Le maire évoque une situation "inqualifiable" et dit mis ses enfants à l'abri. - Valery HACHE © 2019 AFP

Des manifestants hostiles au pass sanitaire ont tenté de rejoindre le domicile du maire de Nice, alors en déplacement, en marge de la nouvelle manifestation organisée ce samedi. Ils ont été repoussés par les forces de l'ordre.

Ils ont été bloqués par les forces de l'ordre avant d'atteindre leur but. Plusieurs manifestants hostiles au pass sanitaire ont dévié du parcours prévu de leur mobilisation, ce samedi à Nice, afin de se diriger vers le domicile de l'édile Christian Estrosi.

Une démonstration qui a suscité la colère du principal concerné, en déplacement au moment des faits: "En tant que responsable public avoir des désaccords qui engendrent des provocations j'y suis habitué et ça fait partie des responsabilités que j'assume. S'en prendre à mon foyer familial est inqualifiable et illustre la sauvagerie de ceux qui prétendent défendre une juste cause" a dénoncé le maire de Nice, sur Twitter.

Dans cette vidéo publiée sur Twitter par une consoeur de Nice-Matin, on aperçoit une foule compacte, amassée devant un bâtiment, scandant "Estrosi, collabo! Estrosi, collabo". Face à eux, en rang serrés, des membres de forces de l'ordre.

Le président de la métropole niçoise a précisé que des précautions ont été prises pour confier ses enfants "à des proches hors d'atteinte".

Dans la soirée, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a apporté son soutien à Christian Estrosi. Sur Twitter, il évoque "une tentative d'intimidation inacceptable".

Des Niçois pris "en otage" par les manifestants

Quelques heures auparavant, toujours sur Twitter, Christian Estrosi avait adressé ses remerciements au préfet des Alpes-Maritimes pour avoir pris un arrêté interdisant "certains axes aux manifestations antivax et anti-pass qui défilent chaque samedi. Manifester est un droit mais pas paralyser le centre-ville", avait-il écrit.

La tension était montée d'un cran, ces derniers jours, entre l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy et les opposants au pass sanitaire. L'élu avait jugé, mercredi, que ces manifestations qui durent depuis 11 semaines et qui rassemblent plusieurs dizaines de milliers de personnes partout en France chaque semaine, "pénalisent l'économie". Ce qui avait fait dire au maire que les manifestants "prennent en otage des Niçois ainsi que des commerçants qui ne cessent de me dire leur lassitude".

Samedi dernier, entre 1500 et 2000 personnes avaient participé à ces rassemblements à Nice.

Par Noémie Gobron