Alpes-Maritimes: un homme accuse un bus d'avoir écrasé le pied de son fils, une enquête ouverte

La victime souffre de cinq fractures. Son père a porté plainte et une enquête est en cours.

Cinq fractures, jusqu'au tibia. Ce sont les blessures dont souffre Mathis, 17 ans, après s'être fait écrasé le pied par un bus à Menton (Alpes-Maritimes). Il a aujourd'hui la jambre plâtrée.

L'accident s'est produit au niveau du très fréquenté rond-point du Bastion, lorsque l'adolescent se rendait au marché de Noël de Menton avec ses amis, ce lundi 19 décembre.

"J'allais attacher mon vélo, raconte Mathis. Je me suis mis de l'autre côté de la barrière car c'était plus simple que de passer mon bras à travers. J'avais un genou et le pied sur le trottoir et l'autre pied sur la route et il y a le bus qui est arrivé. Je le vois quand il est déjà derrière moi donc je n'ai pas le temps de partir."

Trop tard pour que le jeune homme puisse réagir: Mathis se fait écraser le pied. Le conducteur, lui, continue sa route.

Le chauffeur n'aurait "rien vu ni entendu"

La non-réaction du chauffeur a provoqué l'indignation du père de la victime. "On a tous des accidents, ça arrive malheureusement à tout le monde, conçoit Sébastien Delignière. Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est que cette personne-là ne se soit pas rendue sur le lieu et n'ait pas fait demi-tour pour voir ce qu'il se passait."

Mathis, 17 ans, a cinq fractures après qu'un bus lui a roulé sur le pied ce lundi 19 décembre. © BFMTV

Le chauffeur n'a pas été sanctionné par la compagnie de transports Zest. Cette dernière ne s'estime pas responsable de l'accident. Selon Zest, le chauffeur n'a "rien vu ni entendu, tout comme les passagers présents à bord du bus".

"Notre préoccupation première, comme celle du conducteur concerné, concerne la santé de la personne blessée", dit-elle néanmoins.

Une enquête est en cours pour éclaircir les circonstances de l'accident et une plainte a été déposée par le père de la victime. Les témoins ont été auditionnés par la police et les images de vidéosurveillance devraient être exploitées.

Charlotte Ducaté et Juliette Moreau Alvarez