Alpes-Maritimes: un exercice "marée noire" sur les plages et le Vieux-Port de Menton

L'objectif de cette mission est de tester la réactivité des équipes d'intervention ainsi que le dispositif d'alerte mis en place en cas de marée noire.

Plage de Roquebrune-Cap-Martin. Un navire chimiquier est entré en collision avec un autre bateau au large de l'Italie et provoque un danger de taille sur toute la Côte d'Azur. Des fuites d'hydocarbures pourraient atteindre les plages mentonnaises.

Rien à craindre, cette situation dramatique n'est rien d'autre qu'un scénario catastrophe fictif imaginé pour entraîner mercredi les équipes de la Communauté d'agglomération de la Riviera française (CARF) et s'inscrit dans le cadre d'un exercice du plan Ramoge (l’accord intergouvernemental de coopération entre les Etats français, italien et monégasque pour la préservation du milieu marin).

Il s'agit du premier exercice de mise en situation de la journée. Les experts viennent analyser des échantillons sur la côte. "On est en train de faire l'état des lieux de la pollution, d'observer la superficie qui est impactée et on essaye d'identifier la nature de la pollution. Là, ce sont des galettes d'hydrocarbures", explique Jean-Christophe Martin, responsable "Milieu Marin" à la CARF.

Un objectif: tester la réaction des services

Vieux port de Menton, second exercice. Les équipes d'intervention déploient un barrage flottant pour empêcher le pétrole d'atteindre la côte. "On ne sait jamais vraiment quand la crise peut survenir mais c'est important de s'entraîner à ce genre d'événements", indique le responsable "Milieu Marin" à la CARF sur notre antenne.

"C'est nécessaire de les reproduire de manière régulière, je dirais quasiment de manière annuelle, pour acquérir les réflexes et surtout mettre à jour nos plans", détaille Jean-Christophe Martin au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

Les équipes d'intervention déploient un barrage anti-pollution dans le Vieux port de Menton lors d'un exercice. © BFM Nice Côte d'Azur

L'objectif de la mission de mercredi? Tester le dispositif d'alerte et la réactivité des services face à un éventuel danger. "On s'est dit, ça se passe chez nous, il faut absolument qu'on se greffe sur cet exercice majeur et qu'on voit nous, Menton et Roquebrune-Cap-Martin, à notre niveau, si nous sommes en place, suffisamment armés et entraînés pour pouvoir prendre tout notre rôle dans la gestion d'une crise comme celle-ci", explique Christian Tudes, premier adjoint au maire de Menton.

Cette journée aura permis de favoriser la coopération entre les deux communes côtières et donc de se préparer à un éventuel accident au large.

Arthur Descudet avec Alixan Lavorel