Alpes-Maritimes: les habitants de Spéracèdes sous le choc après la mort d'une femme, poignardée par son fils

Un drame familial s’est noué vendredi dernier au dernier étage d’une petite maison en pierres de Spéracèdes (Alpes-Maritimes).
Aux alentours de 21 heures, une quinquagénaire a été mortellement poignardée par son fils. D’après les informations de Nice-Matin, le jeune homme, âgé de 23 ans, aurait lui-même prévenu les secours après les faits.
"Tuée par son propre fils..."
La victime était arrivée il y a près d’un an dans ce petit village de l’arrière-pays grassois. La mort de la quinquagénaire, une femme discrète d’après les témoignages récoltés par BFM Nice Côte d’Azur, a plongé la commune dans la sidération.
"Un mort, c’est choquant quoi qu'il arrive, analyse Boris, le gérant du café de l’Union. Et en plus de ça, tuée par son propre fils… Ce sont des choses qu’on ne peut pas imaginer."
Dans le voisinage, la mère de famille se faisait discrète. "J’ai dû la croiser quatre fois depuis qu’elle est arrivée", détaille Bastien. Il rapporte avoir entendu des disputes "mais pas plus que ça".
"Parfois, le fils avait des accès de colère", rapporte une autre voisine. "De temps en temps, il jetait des choses par la fenêtre." Comme cette table en verre "qui s’est écrasée dans la rue", poursuit-elle. "Heureusement, il n’y avait personne."
Selon Jean-Marc Macario, le maire de Spéracèdes, le jeune homme était connu des services sociaux. "Alerté par les forces de l’ordre le mois dernier des problèmes comportementaux du fils, le dossier" suivait son cours auprès des services sociaux et médicaux, informe l’élu à BFM Nice Côte d’Azur.
Placé en détention provisoire
L’heure est désormais au temps judiciaire. Placé en garde à vue, le fils de la quinquagénaire a été mis en examen pour meurtre sur un ascendant et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Nice. Il a ensuite été transféré au service psychiatrie de l’hôpital Sainte-Marie.
Durant son placement en garde à vue, une première expertise psychiatrique a conclu à une "altération du discernement au moment des faits, mais pas son abolition", précise le parquet à Nice-Matin.
La brigade de recherches de Grasse poursuit ses investigations pour déterminer les circonstances autour de ce matricide.