Alpes-Maritimes: le député RN Bryan Masson veut permettre aux maires de connaître les personnes fichées S dans leurs villes

Le député RN Bryan Masson sur le plateau de BFMTV le 19 octobre 2022. - Capture d'écran BFMTV
Bryan Masson, député (RN) de la 6e circonscription des Alpes-Maritimes, a déposé le 7 mars 2023 une proposition de loi permettant aux maires de connaître les personnes identifiées comme fichées S dans leur commune.
Dans le contexte actuel, où un homme radicalisé fiché S a tué un enseignant à Arras, Bryan Masson estime que sa proposition de loi "apparaît comme l’une des milles mesures qu’il faudrait prendre pour lutter contre le terrorisme islamiste", écrit-il dans un communiqué ce lundi 16 octobre.
Pour le parlementaire, il s'agit de "donner aux maires de plus amples moyens d’assurer leur mission de sécurité publique et de renforcer la coopération décentralisée entre les communes".
"Les maires doivent savoir pour protéger les écoles municipales, les crèches communales, les services municipaux ainsi que l’ensemble des sites sensibles. Les maires doivent savoir pour éviter que soient recrutés des personnes identifiées comme fichés S au sein des collectivités. Les maires doivent savoir pour protéger au mieux la population", écrit l'élu RN.
Organiser l'expulsion des fichés S
Ce lundi, Emmanuel Macron a demandé aux préfets de passer au peigne fin le fichier des radicalisés expulsables. Le président de la République "demande un état impitoyable envers tous ceux qui portent la haine et des idéologies terroristes". Dans tous les départements du pays, sous demande d'Emmanuel Macron, les préfets vont devoir recenser la totalité des fichés, a appris BFMTV.
Des consignes gouvernementales sont parvenues ce lundi aux préfets de tous les départements, les appelant à passer au crible tous les dossiers concernés et à porter une attention accrue aux "ressortissants du Caucase sur la tranche 16-25 ans". Un profil correspondant à celui de l'assaillant d'Arras: né en Ingouchie, une république autonome russe, ce dernier était surveillé par la DGSI, fiché S depuis le 2 octobre dernier.
Si l'accent est mis sur cette catégorie d'individus, c'est parce qu'ils font partie de "réseaux puissants, organisés et très violents" dans lesquels s'exerce un "islam extrêmement rigoriste", note l'Élysée.
"Depuis 2018 en France, trois jeunes individus originaires du nord-Caucase ont été les auteurs d'attentats non déjoués, et six ont pris part à des projets d'attentats", explique à BFMTV le président du Centre d'analyse du terrorisme (CAT), Jean-Charles Brisard.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a lui repris les discussions avec la Russie pour organiser l'expulsion de leurs fichés S. Il a indiqué avoir reçu l'autorisation du chef de l'État pour adresser aux autorités russes la liste des noms de leurs ressortissants fichés S passibles d'être expulsés.