Alpes-Maritimes: la préfecture autorise l'usage de drones pour surveiller la frontière avec l'Italie

La frontière franco-italienne à Menton, le 3 juin 2020. (illustration) - Valery HACHE © 2019 AFP
Un nouvel outil pour la police œuvrant à la frontière entre la France et l'Italie. Ce mercredi, la préfecture des Alpes-Maritimes a pris un arrêté pour autoriser "la captation, l'enregistrement et la transmission d'images au moyen de caméras installés sur des aéronefs" jusqu'au 9 août prochain, a appris BFM Nice Côte d'Azur confirmant une information de Nice-Matin.
Pour justifier cette décision, la préfecture explique que "de très nombreux étrangers entrent irrégulièrement chaque année sur le territoire national, en empruntant" la frontière franco-italienne, notamment les "sentiers pédestres".
La préfecture affirme que depuis le début de l'année, "le flux migratoire en provenance de l'Italie a été multiplié par quatre" et que "9000 individus en situation irrégulière ont été interceptés".
Quatre communes concernées
Les drones seront chargés de surveiller le "nombre important d'accès" sur les zones proches des communes de Menton, Breil-sur-Roya, Sospel et Castellar, notamment "les voies ferrées SNCF qui parcourent" ces dernières.
"Le secteur géographique se caractérise par son étendue, sa topographie accidentée et le nombre important de sentiers pédestres qui le quadrillent et qui présentent autant de points d'entrée", détaille la préfecture dans son arrêté.
"Il est matériellement impossible de prévenir le franchissement irrégulier de la frontière sans disposer d'une vue aérienne", continue-t-elle.
Le 26 avril dernier, Élisabeth Borne avait pourtant annoncé le renfort de près de 150 policiers et gendarmes à la frontière franco-italienne.
Selon Benoît Huber, directeur de cabinet de la préfecture des Alpes-Maritimes, ce sont finalement "200 et 250 policiers et gendarmes" qui sont arrivés à la frontière, soit 100 de plus, expliquait-il sur BFM Nice Côte d'Azur le 5 mai dernier.