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Alpes-Maritimes: l'association One Voice dénonce la pêche illégale et ses dégâts sur les oiseaux

Dans les Alpes-Maritimes, des oiseaux sont blessés dans des zones où la pêche est interdite.

Dans les Alpes-Maritimes, des oiseaux sont blessés dans des zones où la pêche est interdite. - One Voice

Victimes d'hameçons ou de filets abandonnés, des goélands, des cygnes, des flamants roses et des mouettes rieuses sont retrouvés blessés ou morts dans des zones protégées. Une plainte a été déposée auprès du tribunal judiciaire de Grasse.

La pêche illégale fait des dégâts dans la faune des Alpes-Maritimes. De Cagnes-sur-Mer à Saint-Laurent-du-Var en passant par Villeneuve-Loubet, elle ne frappe pas que les poissons. Dans un communiqué publié ce vendredi 28 février, l'association One Voice alerte sur son impact néfaste sur les oiseaux.

"Chaque jour, dans des milieux où s’en prendre aux poissons est pourtant interdit, des goélands, des cygnes, des flamants roses et des mouettes rieuses sont blessés par des filets et hameçons abandonnés, causant parfois la mort de ces animaux protégés", s'indigne le collectif, photos à l'appui.

Très impliquée ces derniers mois dans la protection des animaux de Marineland, l'association dévoile son intention de déposer plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Grasse. Car parmi ces "grands oiseaux", "certains sont particulièrement vulnérables et protégés par les textes européens et nationaux".

"Loisir cruel"

Dans des zones où des panneaux "bien visibles" rappellent les règles à respecter, non seulement les pêcheurs exercent illégalement "une pression" sur les oiseaux en les privant de poisson, mais en plus ils laissent traîner leurs pièges.

"Chaque jour, [les animaux] sont aperçus pris dans des filets qui sectionnent leurs pattes, avec des leurres coincés dans leur bec ou encore avec des hameçons perçant leur chair, lorsqu’ils ne les avalent pas… Et ce dans l’indifférence totale des pêcheurs qui ne prennent pas la peine de les secourir, les laissant se débattre désespérément dans les mailles qu’ils ont abandonnées à la dérive", peste encore One Voice.

Les animaux blessés sont parfois pris en charge par des vétérinaires dans un état déplorable. Au point que "la gravité des blessures ne permet pas toujours de les maintenir en vie". Selon l'association, "certains succombent dans d’atroces souffrances, dévorés par les infections, la gangrène ou étranglés par du fil, comme ce jeune cygnon qui n’a pas eu le temps de grandir".

One Voice appelle à cesser ce "loisir cruel" et à faire respecter les "règles supposées permettre aux animaux de vivre en paix".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions