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Alpes-Maritimes: l'arnaque téléphonique tourne au racket à domicile, plusieurs plaintes déposées

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Depuis plusieurs semaines, des malfrats opèrent dans la région de Cagnes-sur-Mer avec un mode opératoire bien rodé. Ils contactent d’abord leurs victimes en indiquant un problème bancaire avant de se rendre chez elles pour dérober leurs cartes bancaires.

Huit plaintes déposées en une semaine. Depuis plusieurs jours, des individus s’en prennent à des riverains dans la région de Cagnes-sur-Mer afin de leur retirer de l’argent. Pour ce faire, les malfrats usent d’un mode opératoire bien précis.

Dans un premier temps, ils contactent par SMS une cible. Dans le message, les agresseurs indiquent au destinataire qu'une transaction suspecte est en cours sur son compte bancaire. "Si vous n’êtes pas à l’origine de ce versement, veuillez contacter le centre d’opposition", peut-on lire sur le message frauduleux.

Des vols parfois violents

La victime compose alors le numéro indiqué sur le SMS pour faire opposition. Au téléphone se trouve un faux conseiller bancaire.

"Il m’a dit que c’était une arnaque et qu’il allait envoyer une personne à mon domicile pour récupérer ma carte bleue", indique à BFMTV, Alain, un retraité de 80 ans, victime de ce stratagème.

L’octogénaire reçoit ensuite la visite d’un faux coursier qui vient récupérer sa carte en lui demandant son code secret. Alain, qui prend conscience de la supercherie, refuse de lui communiquer.

Le faux coursier se met alors à frapper le retraité. "J’ai reçu un coup au niveau des côtes puis il a commencé à m'abîmer les genoux", détaille à BFMTV la victime en montrant ses jambes pleines d’hématomes.

Des investigations en cours

Sous la contrainte, Alain finit par donner son code à son agresseur qui prend la fuite aussitôt. En quelques heures, le malfrat dépense plus de 8.000 euros dans un centre commercial. Le retraité a rapidement porté plainte.

"Nos collègues des investigations et les enquêteurs sont déjà en train de plancher sur ce nouveau type d’arnaque. Cela prendra le temps que ça prendra, mais on trouvera les auteurs", assure à BFMTV, Laurent-Martin de Frémont, délégué départemental du syndicat Unité-SGP Police.

Dans un premier temps, la banque d’Alain a refusé de rembourser la somme dérobée à Alain, car le retraité aurait "transmis son code de son plein gré". Finalement, elle a annoncé qu’elle étudiera le cas d’Alain pour un éventuel remboursement.

Blandine Dallena avec Sylvain Allemand