BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

"Affronter mes démons": à Nice, des Monsieur Tout-le-monde se rassemblent pour des combats clandestins

placeholder video
Une enquête publiée ce mercredi 18 juin par L'Équipe dévoile l'organisation de combats clandestins organisés dans le département, sans cadre, et par des personnes aux profils variés.

Du combat illégal, sans cadre. Selon une enquête publiée ce mercredi 18 juin par nos confrères de L'Équipe, le combat clandestin a le vent en poupe en France. Particulièrement dans un département: les Alpes-Maritimes.

Non loin de Nice, ces combattants, pour la plupart tous intégrés à la société, mettent en pause leur quotidien pour se rencontrer dans des zones désaffectées et organiser plusieurs combats. À travers cette enquête édifiante publiée ce mercredi, on y découvre le dessous d'une organisation qui n'a qu'un seul but, l'explosion de violence, sans règle, dans des combats où seul le KO d'un des deux adversaires est envisageable.

Sur le compte Instagram de l'organisation F.P.V.S (le social fight club français), infiltrée par les journalistes Karim Ben Ismail et Christophe Negrel, pendant plusieurs semaines, on y voit une trentaine de vidéos de combats.

"Affronter mes démons"

Au milieu d'une dizaine d'hommes en cercle, deux hommes se battent à mains nues sous les encouragements des spectateurs. Le combat se conclut par un KO, puis par une poignée de mains. Quant au profil de ces bagarreurs amateurs, L'Équipe fait état d'un père de famille de 48 ans, d'hommes dans la vingtaine pratiquants de sport de combat dans des clubs de la région, tous issus de milieux sociaux différents.

L'un d'entre eux, qui se fait appeler Houdini, âgé de 26 ans, explique sa démarche: "C'est une thérapie pour affronter mes démons, un manque de confiance et des idées de suicide. J'ai besoin de me montrer que je ne suis pas 'une merde'", confie-t-il. Pour un autre, ces réunions secrètes relèvent plus de la recherche d'adrénaline. "La violence est canalisée. Imaginez si elle s'exprimait dans la rue", raconte Mario, âgé de 21 ans.

Les journalistes, pourtant spécialistes des sports de combat, dénoncent quant à eux une violence personnelle mal gérée qui mène ces participants à se détourner du sport codifié.

Valentine Brevet et Lilian Pouyaud