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Projet de "télépulsé" à Saint-Michel-de-Chaillol: menacé, le maire "n'a pas d'autre choix que de laisser tomber"

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Le maire Gérard Blanchard a annoncé ce lundi renoncer à ce projet de remontée mécanique face à la virulence des opposants. Il affirme avoir été victime de menaces et d'agression.

Le télépulsé de Saint-Michel-de-Chaillol ne verra pas le jour. Le maire de la commune, Gérard Blanchard, a indiqué ce lundi, sur BFM DICI, "ne pas avoir d'autre choix que de laisser tomber, contraint et forcé" ce projet de remontée mécanique.

Pour justifier cette décision, l'élu pointe la violence dont il a fait l'objet depuis l'ouverture de l'enquête publique.

"Ma voiture a été rayée, j'ai eu des petits mots sur mon pare-brise me disant qu'on allait me dégommer, j'ai été victime d'une personne qui m'a attaquée à coups de bâton", affirme-t-il. Il déplore aussi avoir été traité de "criminel" sur les réseaux sociaux.

Des opposants "pas de la vallée"

"Je ne vais pas me lancer (dans ce projet). Je veux aller me promener tranquillement autour de chez moi, ne pas me faire agresser. Je ne veux pas que ça continue comme ça sur les réseaux sociaux à se faire dénigrer", explique Gérard Blanchard, qui assure être "obligé d'aller se promener" avec une bombe de défense "dans la poche".

"Les associations ont fait (de l'enquête publique) une tribune, ça a débordé loin du Champsaur. Les gens qui ont répondu négativement n'ont, pour la plupart; rien à voir avec la montagne, ils ne sont pas de la vallée", assure par ailleurs l'élu.

Et d'ajouter: "Ça a pris une démesure, comme si on allait construire une autoroute (...) Si l'enquête publique s'était déroulée normalement et que je constatais que les gens n'en voulaient pas, je ne l'aurais pas fait".

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions