Manosque: Elisabeth Borne a inauguré le lycée des métiers Louis Martin-Bret

La ministre de l'Education nationale s'est rendue au lycée des métiers Louis Martin-Bret de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), ce vendredi 14 mars. - BFM DICI
Après trois ans de travaux, les élus locaux et la ministre de l'Éducation nationale Elisabeth borne ont enfin pu passer le portail du lycée des métiers Louis Martin-Bret, remis à neuf à Manosque.
"L'excellence la plus pure"
Au total, le projet porté par la région Sud a nécessité 30 millions d'euros d'investissements, dont 10 millions ont été portés par l'Etat, ce qui a permis entre autres de rénover l'internat de 110 places, de créer un nouveau bâtiment qui accueille la demi-pension et les services administratifs. Aujourd'hui, le lycée fait la fierté de la ville.
"Je crois que c'est évidemment l'excellence la plus pure de ce que peut être et de ce que doit être l'apprentissage au sein de la République française", a déclaré Camille Galtier, le maire de Manosque.
Il poursuit: "parce qu'au final, l'apprentissage c'est ce qui permet l'émancipation, d'apprendre un métier. C'est ce qui va nous permettre aussi d'avoir une génération qui va pouvoir s'émanciper de la société et parfois au-delà, parce que je sais qu'il y a un certain nombre d'élèves qui arrivent parfois de l'étranger qui ont été pris en charge par le département et qui apprennent un métier ici et qui vont être à la fois utile pour eux mais aussi utile pour la société et c'est ça aussi le rêve français", ajoute l'édile.
Le maire rappelle en outre les nombreuses collaborations qui sont faites tout au long de l'année avec les élèves de ce lycée qui ont pu, par exemple, réaliser une ombrière pour la ville.
Un lieu de formation à des métiers essentiels
Du CAP à la licence pro, le lycée forme les jeunes à une dizaine de métiers qui ont un sens et surtout de l'avenir. Que ce soit dans le tourisme ou l'industrie, les secteurs recrutent et sont aussi présents sur le territoire.
"Le tourisme est important dans ce département des Alpes-de-Haute-Provence. C'est 14 millions de nuitées qui sont effectuées par 2,5 millions de touristes avec 750 millions d'euros de retombées économiques directes et ce sont donc des emplois directs", avance le président de la région Sud Renaud Muselier.
"Maintenant, il faut fournir ici l'excellence de l'apprentissage des métiers du tourisme, de l'accueil de l'hôtellerie, de la restauration et, ensuite, on compte 10 % des entreprises et des emplois du département qui sont liés à l'industrie", poursuit-il.
Et d'ajouter: "nous sommes dans une zone où nous avons ITER. Cela nécessite des emplois. Nous avons donc à saluer les plateaux techniques pour apprendre des métiers de la métallurgie, de la chaudronnerie, de la mécanique, de la soudure, de la maçonnerie".
Un établissement pour "faire de cette voie celle de la réussite"
Cette rénovation d'ampleur offre un cadre de travail qui doit donner envie aux jeunes de se former à ces métiers d'importance. "Chaque détail de ce projet a été pensé pour améliorer le quotidien des élèves, des professeurs et des personnels pour que chacun puisse travailler dans les meilleures conditions possibles", indique la ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne.
"Nous avons placé l'enseignement professionnel au cœur de notre action avec une ambition claire: faire de cette voie celle de la réussite et d'excellence capable de répondre au défi d'aujourd'hui et de demain. C'est tout le sens du renforcement des biens avec les entreprises pour des formations davantage adaptées aux besoins et du soutien aux initiatives qui favorisent l'apprentissage", ajoute la ministre.
Elle poursuit: "ce lycée en est l'illustration parfaite. Ici, nous formons les talents de demain, nous transmettons des savoir-faire précieux, nous ouvrons des perspectives à des jeunes qui seront demain les artisans et les techniciens. Des professionnels qui feront vivre nos territoires".
En marge de cette visite ministérielle, un petit groupe de syndicalistes de l'enseignement a été reçu par une conseillère du cabinet ministérielle afin de faire remonter quelques problématiques. "C'était l'occasion de rappeler les revendications nationales et de remettre l'accent sur les spécificités locales", explique le représentant de la FSU 04.